Le parlement algérien doit examiner avant la fin novembre une nouvelle loi qui assouplira les conditions de création de nouveaux partis politiques, a indiqué lundi à Alger le ministre algérien de l'Intérieur Daho Ould Kablia. "Il y a plus de facilitations et les choses sont plus claires et plus nettes (dans le projet de loi sur le partis politiques). Donc, il est intéressant pour les personnes qui souhaitent créer un parti d'attendre quelques semaines pour pouvoir le faire", a déclaré le ministre, cité par l'agence APS. M. Ould Kablia a précisé que son département entamera l'examen des demandes d'agrément après l'adoption fin novembre par l'assemblée nationale de la nouvelle loi. "Il existe cinq ou six partis politiques qui peuvent remplir les conditions pour l'obtention d'un agrément, même si nous n'avons pas encore étudié leurs dossiers contre une quarantaine qui, non seulement, ne remplissent pas les conditions mais n'ont pas la consistance nécessaire pour s'ériger en parti", a-t-il précisé. Plusieurs partis politiques créés depuis des années attendent toujours leurs agréments en Algérie. Ils sont gelés depuis près d'une décennie. Le gouvernement algérien a adopté en septembre un projet de loi fixant des règles pour assurer la transparence dans le financement des partis politiques et pour la lutte contre toute forme de corruption dans la vie politique. Selon ce texte, l'absence de réponse à une demande de création d'un nouveau parti "au-delà des délais équivaudrait à un agrément". Ce projet, tout comme la demi-douzaine d'autres qui constituent le train de réformes présidentielles promises par M. Bouteflika le 15 avril, doivent être votés avant fin janvier, fin de la session d'automne qui sera aussi la dernière de ce parlement avant les élections législatives de 2012.