La chancelière Angela Merkel a appelé lundi le Premier ministre grec, Georges Papandréou, et lui a exprimé son "respect" pour avoir décidé de démissionner, selon un porte-parole du gouvernement à Berlin. "La chancelière a exprimé son respect pour la décision du Premier ministre" de quitter le pouvoir pour faciliter une sortie de crise de son pays, a déclaré le porte-parole de la chancelière Steffen Seibert, lors d'un point de presse régulier. M. Papandréou s'est engagé dimanche soir à démissionner dans le cadre de la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé d'appliquer la politique d'austérité qui doit permettre à la Grèce de redresser ses finances publiques et de rester au sein de la zone euro. "La chancelière a une haute opinion de ce que Georges Papandréou a réalisé. Il a, avec courage et force de conviction, mis son pays sur le bon chemin et il a réussi à surmonter de nombreux obstacles", a poursuivi M. Seibert. "La Grèce a besoin de vastes réformes et de mesures d'économies importantes. C'est un chemin difficile (...) mais aussi un chemin incontournable", a souligné Mme Merkel lors de sa discussion téléphonique avec M. Papandréou. "Les deux (responsables) sont tombés d'accord pour dire que la priorité absolue du gouvernement de transition sera d'appliquer entièrement toutes les décisions européennes" avant l'organisation d'élections législatives anticipées, a dit M. Seibert. M. Papandréou s'est mis d'accord avec son rival conservateur Antonis Samaras, farouche opposant à la rigueur dictée par l'UE et le FMI, pour entériner l'accord de Bruxelles du 27 octobre sur le sauvetage du pays et proclamer des élections législatives anticipées en février.