Le P-DG de radio France, Jean-Luc Hees a indiqué jeudi à Alger qu'il faut libérer les moyens d'information en Algérie où un code de l'information sera débattu au niveau de l'assemblée populaire nationale (APN). «Il faut libérer au maximum les moyens d'information, mais il faut focaliser sur la qualité», a répondu le P-DG à la question sur l'ouverture du champ de l'audiovisuel en Algérie, lors d'une conférence animée à l'école nationale supérieure de journalisme. Le patron de Radio France qui était également l'invité de la radio nationale n'a pas manqué de rappeler les relations entre les deux entreprises et qu'il a qualifiées de «bonnes». «On a presque les mêmes succès, les mêmes défaites et les mêmes espérances», a-t-il dit. Cette relation a été sanctionnée par un accord de coopération signé dernièrement entre les deux médias. Un contrat portant entre autres sur la réalisation de coproductions, l'échange des programmes et de savoir-faire. Mettant l'accent sur l'importance du service public, M. Hees pense qu'«il est temps de réfléchir sur le rôle de la radio en général et celui du service public en particulier». «C'est primordial dans le travail radiophonique», dira-t-il, tout en «exaltant» les valeurs du service public qui selon lui sont «des valeurs que partagent les deux entreprises publiques». «Une radio de service public n'a pas à être commerciale, car sa mission n'est pas de gagner de l'argent, mais celle de diffuser un programme de qualité pour des auditeurs qui sont de plus en plus exigeants», a-t-il précisé. «On essaie d'être à la hauteur malgré que ce n'est pas facile, parce qu'il n'est pas facile de satisfaire un public différent, ayant des choix et des goûts variés», a-t-il ajouté. Sur la question d'éthique et la déontologie journalistique, M. Hees a souligné que c'est «une affaire de doctrine et de culture des rédactions». «Ce que j'essaie de faire et d'informer les journaliste juridiquement», a fait savoir ce P-DG à la tête d'une équipe de 170 journalistes et assimilés. Il a tenu à mettre l'accent sur la nature de sa relation avec les employés. «C'est beaucoup plus une relation de conseil». M. Hees s'est montré réservé à la question relative au traitement d'une l'information impliquant le président de la République. «Il est intéressant d'avoir un sens lucide de la politique en prenant en compte les changements des Etats et de la politique», s'est-il contenté de dire. Parlant de la presse française, il regrette le fait que cette dernière ait perdu le rôle à jouer dans la société. «Les médias classiques n'ont pas été déclassés par les nouveaux médias, souligne-t-il, en avançant pour preuve les 43 000 auditeurs quotidiens de Radio France.