L'Union pour la démocratie et la République (UDR), dont le président Amara Benyounès est «certain» qu'il sera agréé, se pose déjà un nouveau défi : s'engager dans la bataille des législative de 2012. S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, Amara Benyounès, qui avoue ne pas disposer d'assez de temps contrairement aux anciens partis politiques, a affirmé que l'UDR s'engagera pleinement dans les élections législatives de 2012 «même si nous ne sommes pas préparés à 100%». Un «défi» pour lui qui compte ainsi contribuer à travers le programme de son parti «qui fait des propositions concrètes pour résoudre les préoccupations des citoyens au renouveau de la carte politique nationale». Interrogé sur l'agrément de son parti, l'invité de la radio, qui affirme qu'il n'a reçu pour l'heure aucune réponse du ministère de l'Intérieur, «réponse que nous attendons depuis 7 ans», a relevé à ce propos «les déclarations contradictoires du ministres de l'Intérieur», affichant toutefois son «optimisme», avant de trancher : «Nous aurons notre agrément». Pour lui qui répondait à une question sur la loi organique sur les partis politiques, «il suffit d'une simple déclaration». Le nouveau texte n'a, selon lui, apporté rien de nouveau par rapport à l'ancien. Refusant le «triptyque» islamiste, nationaliste, démocrate, Amara Benyounès, qui se réclame du courant progressiste, estimera dans ce sillage que c'est à travers le comportement de son parti que le peuple pourra opter pour lui. A la question de savoir s'il faut, comme le réclament certains, mettre le FLN au musée de l'histoire, Amara Benyounès relèvera d'abord que le secrétaire général a, à maintes occasions, «utilisé» le sigle FLN, avant d'expliquer qu'il faut définitivement régler le problème «d'une manière sage», tout en alertant sur la dangerosité des déclarations de certains qui veulent carrément, selon lui, «effacer le FLN de la mémoire nationale». Sur le nomadisme politique, l'invité de la chaîne 1 s'interrogera d'abord sur le pourquoi de ce «nomadisme», avant de relever que les députés et autres cadres de partis qui changent de formations «ne sont pas de vrais militants». Cette pratique est aussi encouragée selon lui par «l'inexistence de pratique démocratique dans la gestion des partis». S'exprimant sur la révision de la constitution, Amara Benyounès est favorable à la limitation des mandats présidentiels à deux seulement car, à ses yeux, «10 ans sont suffisants pour l'application du programme du président». Dans le même sillage, il critiquera l'alliance présidentielle dont les partis n'ont «aucun dénominateur commun», ainsi que le pôle dit démocratique caractérisé par le «zaïmisme». Il n'est pourtant pas foncièrement contre «les alliances», pour peu que ces dernières se fassent sur la base de programmes et d'idées. Il révèlera à cet effet «des contacts» avec le MDS et rappellera son alliance avec l'ANR toujours en vigueur. L'unification des modernistes est selon lui obligatoire. interrogé sur les problèmes du secteur de la santé dont il a par le passé dirig» le département, Amara Benyounès estime qu'il faut revoir la politique sanitaire du pays, décochant au passage des flèches à l'encontre de l'actuel ministre Djamel Ould Abbas qui use selon lui de la politique de la fuite en avant. «Il y a plusieurs secteurs en crise», a-t-il ajouté, tout en rappelant l'orientation vers l'économie de marché pour laquelle a opté l'UDR qui est pour la privatisation. «L'orientation bureaucratique et socialiste actuelle est une catastrophe», juge-t-il, expliquant que la rareté des IDE est due à la situation sécuritaire du pays. S'exprimant enfin sur la situation politique dans la région, l'ancien ministre de la Santé a relevé les dangers de l'islamisme rampant à l'est de nos frontières qu'on doit «absolument protéger», surtout que nous partageons 1000 km avec la Libye».