La Russie entend contribuer au lancement d'un dialogue intersyrien, a déclaré hier le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC). «Nous en ressentons la responsabilité et entendons faire tout pour qu'un dialogue intersyrien s'engage», a indiqué M. Lavrov. Le ministre a déploré que certains représentants de l'opposition syrienne, notamment ceux qui résident en Turquie et aux Etats-Unis, boycottent toute initiative susceptible de contribuer à l'amorce du dialogue. Il faut rappeler que la Turquie et les Etats-Unis ont tenté depuis les années 50 à influencer les questions internes de la Syrie. Le pays d'Al Assad, jaloux de son indépendance, a pu faire face à ces pressions et à se maintenir dans la région. «Nous nous appliquerons à les persuader d'adopter une position plus constructive, à penser à leur pays, en espérant y parvenir», a tenu à ajouter le chef de la diplomatie russe à l'encontre des personnalités de l'opposition. L'opposition syrienne rejette l'initiative arabe et continue de réclamer la démission du président Bachar Al Assad. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont également appelé le leader syrien à abandonner le pouvoir. Néanmoins, le président Assad bénéficie d'un important soutien dans le pays.