Un ex-médecin russe de l'équipe d'Algérie de football en 1986 a démenti avoir administré des produits dopants, après que d'anciens joueurs ont laissé entendre que des médicaments qu'ils ont ingérés à cette époque auraient un lien avec les handicaps de leurs enfants. "Quel dopage ? Il n'y avait que des vitamines. Que des vitamines ! Et j'ai utilisé aussi des nutriments pour les enfants, c'est tout !", a déclaré le Russe Aleksander Tabarchouk au site internet algérien DZfoot. L'ancien médecin répondait à une question sur les récentes déclarations de footballeurs ayant participé aux Coupes du monde 1982 et 1986, qui veulent savoir pourquoi leurs enfants sont nés avec des handicaps, n'excluant pas un lien avec des médicaments ou des produits dopants qu'ils auraient ingérés à cette époque. "J'ai donné (des pilules) aux footballeurs ! C'était des vitamines françaises, il y en avait beaucoup en Algérie, c'était des vitamines, c'est tout. Dans le monde entier, les sportifs utilisent les vitamines", a-t-il ajouté. "La fédération (algérienne de football) était informée. C'est la fédération qui a acheté tout ça pour les joueurs. En plus des vitamines, j'ai utilisé des nutriments pour enfants, des produits des Pays-Bas. C'est pour les enfants, on les utilise pour les nouveau-nés, parce que ça contient beaucoup de nutri-éléments, des acides", a précisé M. Tabarchouk. Il a ajouté avoir intégré le staff de la sélection algérienne en qualité de médecin après la Coupe du monde en 1986, dirigée à l'époque par un autre Russe, Evgueni Rogov. Un ancien médecin algérien des "Verts" n'a pas écarté l'éventualité d'un dopage de joueurs qui aurait entraîné les handicaps de leurs enfants, dans une déclaration vendredi au quotidien El Watan. Le Dr Rachid Hanifi a également affirmé que le médecin russe de la sélection ne le laissait pas accéder aux dossiers. Au moins huit joueurs de la sélection algérienne aux Coupes du monde 1982 et 1986 ont demandé des explications sur les handicaps de leurs enfants et le lien possible avec des produits dopants pris à leur insu durant les compétitions. Les autorités algériennes n'ont pour l'instant pas commenté les accusations des anciens internationaux.