3286 personnes ont été tuées et 38 903 autres blessées dans 21 520 accidents de la route depuis janvier dernier, soit une augmentation de 31,68 % par rapport à 2010, selon des participants au forum d'El Moudjahid d'hier. Les accidents de la route reste, selon les participants, El Hachemi Boutalbi, directeur du Centre national de préservation et de sécurité routière (CNPRS) et des représentants de la Gendarmerie nationale, la police nationale, la Protection civile, les assurances et les associations des victimes des accidents de la route, la première cause de décès chez nous. Alors que l'Algérie est classée 10e par des organismes internationaux et 29e par l'OMS, certaines sources indiquent que notre pays est passé de la 4e à la 3e place. Néanmoins, une chose est sûre, les accidents continuent à faire des victimes. L'indifférence des usagers de la route est de loin la plus mise en cause. C'est la «mentalité», et c'est le non-respect de la loi. En ce qui est du permis de conduire les autoécoles n'y sont pour rien. «On ne donne pas de permis», indique M. Oudia, secrétaire général de la Fédération des autoécoles, mais ce sont bien les examinateurs, assignés par le ministère des Transports. A côté du facteur humain, c'est l'état des routes, l'état des véhicules en termes de normes sécurité et l'augmentation du parc automobile qui sont à l'origine du problème. Les accidents impliquent aussi des charges importantes pour les compagnies d'assurances. Pour les assureurs, une «augmentation de la prime d'assurance», est nécessaire pour une meilleure prise en charge, a indiqué M. Berenan, représentant de la Caat, soulignant qu'une réunion au niveau de la CNA aura lieu aujourd'hui, dans le but de réduire le délai de remboursement des victimes en réponse à Mme Boubergout Floura, présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka, qui a évoqué le problème que rencontrent les victimes en termes d'assurances et appelant les assureurs «à se mettre au diapason». La solution consiste dans l'éducation routière, qui devrait, selon M. El Hachemi commencer à l'école à travers «l'intégration d'une nouvelle matière, que la sécurité routière soit au programme» et passer par une promotion de la formation «basée» sur des méthodes «scientifiques», formation en terme de conduction et de secours et, bien évidemment, une application stricte de la loi.