La protestation reprend dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. Les travailleurs de ce secteur observent une grève les 6 et 7 décembre prochain en réponse à l'appel lancé par la fédération nationale des travailleurs du secteur. Dans un communiqué rendu public hier, la fédération affiliée à l'UGTA affirme qu'elle a recours à la grève après l'échec de tous les moyens entrepris auprès de l'administration de ce secteur en vue de satisfaire les revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Le syndicat exige «la révision du statut particulier du personnel du secteur et du régime indemnitaire». Dans le détail, la fédération veut obtenir «une prime spécifique aux travailleurs du secteur de l'ordre de 25% du salaire de base et la généralisation de la prime pédagogique et de la prime de documentation sur les autres fonctionnaires». Le syndicat réclame également la réintégration de tous les travailleurs contractuels dans des postes permanents et la «la fixation d'un calendrier fixe des congés annuel et saisonnier», note le communiqué. La fédération a, par ailleurs, rappelé que la situation catastrophique des travailleurs est le résultat «de la gestion anarchique» opérée dans le secteur et qui a fait l'objet d'une forte dénonciation de la part du syndicat à travers notamment l'organisation d'un sit-in le 16 octobre dernier. Enfin, le syndicat menace de radicaliser le mouvement de protestation en observant pour une grève illimitée «au cas où les revendications exprimées n'aboutissent pas».