Très attendu par les observateurs de la scène politique depuis la dernière sortie de son leader Hocine Aït Ahmed, remontant au 18 novembre dernier, le Front des forces socialistes (FFS) a finalement programmé la tenue de son conseil national extraordinaire vendredi prochain, avons-nous appris hier d'une source proche du parti. On observe de prime abord que les cadres du FFS ont pris tout leur temps pour préparer la tenue de cette réunion bien particulière et dont le caractère extraordinaire a été rendu inévitable au vu des décisions prises par Hocine Aït Ahmed. La plus importante de ces décisions avait sans doute trait à cette signification de fin de mission pour Karim Tabbou, le désormais ex-premier secrétaire national du Parti et son remplacement par Ali Laskri. Du coup, l'un des points qui seront à l'ordre du jour du conseil national extraordinaire, qu'abritera en cette fin de semaine le siège du FFS à Alger, traitera assurément du renouvellement de la composante du secrétariat national du parti dont les membres seront désignés par Ali Laskri. Selon nos sources, il sera également question, lors de ce rendez-vous, de la définition des modalités pratiques à même d'enrichir la nouvelle feuille de route du plus vieux parti de l'opposition dont les grands axes ont été révélés par Hocine Aït Ahmed. Le leader du FFS avait, en effet, souligné dans son message écrit que «l'heure des plus durs efforts a sonné», et que la réussite de la nouvelle étape qui s'annonce pour ce parti est tributaire de la constance dans l'action et du renouvellement des méthodes avec intelligence et imagination politique. «Des nouvelles mesures doivent être prises pour permettre de développer notre action politique et aborder les échéances à venir dans de bonnes conditions», avait recommandé le chef de file du FFS. Des mesures dont le contenu de certaines sera éventuellement révélé à l'issue des travaux de la rencontre de vendredi prochain. A propos des prochaines échéances électorales, notamment les élections législatives attendues le premier semestre de l'année prochaine, Hocine Aït Ahmed avait souligné la nécessité de tenir une convention nationale devant permettre un débat approfondi traitant exclusivement du thèmes des élections. De l'avis de Hocine Aït Ahmed, l'Algérie fera face dans un proche avenir à «des enjeux politiques cruciaux». Dans cette optique, le plus vieux parti de l'opposition ressent le besoin de rassembler toutes ses énergies autour d'une stratégie d'action à mettre en application dans les meilleurs délais. C'est cette mission justement que Ali Laskri, le nouveau premier secrétaire, s'emploiera à mettre en œuvre dès la semaine prochaine.