Après les épisodes faits de la protestation des corps communs, des enseignants et des adjoints d'éducation, Benbouzid se retrouve devant une nouvelle problématique à dénouer. Et puisque les décisions du ministère de l'Education nationale ne cessent d'alimenter la contestation, c'est au tour des inspecteurs du cycle primaire de l'enseignement de monter au créneau. Une action par laquelle les inspecteurs se sont distingués hier, et qui a donné des signes de pérennité, au cas où leurs revendications ne sont pas prises en charge le plus vite possible par la tutelle. C'est en grand nombre que les inspecteurs venus de différentes wilayas ont essayé de se rassembler dès hier matin devant le siège de la présidence de la République. Empêchés par les forces de l'ordre, à l'entrée d'El Mouradia, «ils nous ont traités avec force et violence», comme l'a affirmé Babès Ali venu de la wilaya de M'sila, les inspecteurs, au nombre de 500 à 600 venus des quatre coins du territoire ont donc rebroussé chemin, pour finalement se regrouper devant l'annexe du ministère de l'Education au Ruisseau. La protesta des inspecteurs du primaire est motivée en premier lieu par l'adoption par la tutelle de la première mouture du 11 décembre du projet de statut particulier des fonctionnaires de l'éducation, qui a débouché sur le fait que les contestataires refusent catégoriquement d'être classés et rémunérés à la catégorie 13. Ils dénoncent une inégalité de traitement avec les inspecteurs du moyen et du secondaire. «Nous demandons la catégorie 17 à l'instar de tous les inspecteurs de l'enseignement, puisqu'on est chargé de missions et de charges similaires», nous apprendra M Babès, qui concédera par ailleurs, que «ceci est une sous-estimation pour l'enseignement primaire». Dans un communiqué distribué au cours du rassemblement, ils rappellent que le statut particulier des fonctionnaires de l'Education nationale de 2008 avait unifié l'échelle de rémunération des inspecteurs. La présence policière a, cette fois-ci, été renforcée, les agents formant un cordon de sécurité autour des enseignants contractuels, également présents sur les lieux. Suite à leur rassemblement les inspecteurs ont dégagé un panel de cinq membres qui ont été reçus par le directeur du personnel du ministère, qui leur a signifié que leurs revendications seront étudiées dans la mesure du possible, sans toutefois promettre quoi que ce soit.