Après leur tentative de sit-in devant le palais de la présidence avortée en décembre dernier, voilà les inspecteurs de l'éducation qui reviennent en mettant en place une section syndicale, qui aura pour première mission la revendication de la reclassification des inspecteurs du primaire selon leurs diplômes. Les inspecteurs de l'éducation du cycle primaire, venus de 32 wilayas, se sont réunis ce jeudi à Saïda, dans l'ouest du pays, où ils ont donné naissance à la coordination nationale des inspecteurs de l'enseignement primaire, affiliée à l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) dirigée par Sadek Dziri. L'assemblée générale en est ressortie avec la désignation d'un bureau de la coordination constitué de 11 membres et d'un secrétaire général, Lakhdar Kendoussi. Contacté par téléphone, ce dernier nous a fait savoir qu'outre les 32 wilayas, représentées dans l'assemblée générale de ce jeudi, des inspecteurs représentant treize autres wilayas ont donné leur promesse de rejoindre incessamment cette coordination. Par ailleurs, des inspecteurs ont refusé de rejoindre cette coordination puisqu'elle est affiliée à l'Unpef. «Nous aurions aimé mettre sur pied une coordination indépendante de tous les syndicats existants déjà sur le terrain», nous a déclaré Abderrachid Bakri, inspecteur dans la wilaya de M'sila. Revenant à la coordination chapeautée par Lakhdar Kendoussi, ce dernier nous a fait savoir que le rapport final de sa formation syndicale verra le jour incessamment. Pour une meilleure prise en charge des préoccupations pédagogiques des inspecteurs Notre interlocuteur soulignera que son syndicat aura essentiellement une mission consistant en une meilleure prise en charge des préoccupations pédagogiques des inspecteurs de l'éducation et porter haut la parole des inspecteurs dans le système pédagogique. Par ailleurs, et en ce qui concerne les activités prochaines de cette coordination, M. Kendoussi précise que sa section syndicale se battra pour la réhabilitation de l'inspecteur par la révision de sa classification, «en levant les équivoques qui existent actuellement entre le statut particulier des inspecteurs et celui des travailleurs de l'éducation». Ceci à travers une protestation «conventionnelle, en essayant d'éviter au maximum le recours au mode des grèves», précisera notre interlocuteur. Pour rappel, les inspecteurs de l'éducation ont investi le terrain de la protestation depuis le mois dernier, où ils ont essayé d'observer un sit-in devant le siège de la présidence de la République. Voyant l'accès à la citadelle d'El Mouradia impossible ce jour-là, les protestataires se sont contentés de se regrouper devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau afin de revendiquer la révision de leur affiliation surtout selon leurs diplômes. En attendant, les inspecteurs, tout en assurant leur mission d'inspection des enseignants et de la formation, observent un boycott total pour tout travail administratif au niveau des établissements scolaires.