Annoncée en grande pompe pour le 25 janvier, la grève cyclique de deux jours des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires n'a pas eu lieu. Ces derniers viennent de geler leur mouvement de contestation, après s'être réunis avec les deux ministères de tutelle, à savoir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ces deux départements ont, à la veille du débrayage, pris attache avec le syndicat pour absorber la colère et se sont engagés à satisfaire leurs revendication dans un délai de 15 jours. La décision a été prise après la session extraordinaire organisée par le bureau national du syndicat et après avoir pris acte de la détermination ferme des deux tutelles à régler ses problèmes dans des délais très proches, a précisé un communiqué parvenu à notre rédaction. Contacté, hier, par le Temps d'Algérie, le Pr. Djidjik, secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a confirmé l'information et fait savoir que son syndicat a été invité par les deux ministères à la table des négociations, à la veille du mouvement de grève, soit avant-hier. La rencontre a été fructueuse et s'est soldée par l'arrêt de la grève de la santé et de l'enseignement supérieur. Le Pr Djidjik a affirmé, toutefois, qu'en cas de «manquement vis-à-vis des engagements pris par les deux tutelles, le bureau national se réserve le droit de revenir aux mêmes actions précédentes». Les engagements des deux ministres Le communiqué précise que la réunion, qui a eu lieu entre les deux ministres et le bureau national du Snechu, au siège du MESRS, a donné lieu à de houleux et positifs débats autour de l'ensemble des problèmes socioprofessionnels rencontrés. Les deux responsables des départements ministériels, ajoute le document, se sont engagés à prendre en charge les requêtes de la corporation. Il s'agit de plusieurs points, à savoir, en premier lieu, la prime d'amélioration de prestation de soins à hauteur de 20% avec effet rétroactif à partir de 2008. En deuxième lieu, les primes transversales qui sont à l'étude avec l'ensemble des professionnels de la santé. S'ensuit l'application immédiate des AIM concernant les chefferies d'unités en attente. En quatrième lieu, la mise en place de nouveaux mécanismes afin de régler définitivement le problème des pénuries cycliques de médicaments et de consommables. En cinquième lieu, l'amélioration des conditions de travail, la réfection des amphithéâtres et l'octroi de moyens pédagogiques au sein des CHU. En dernier lieu, l'attribution d'un code d'accès individuel aux revues électroniques à tous les enseignants hospitalo-universitaires. La grève cyclique de trois jours, entamée en début du mois dernier, a été également suspendue, après que la justice l'ait décrétée illégale, suite à l'introduction par le ministère d'une poursuite en justice. Le ministre de la Santé avait affirmé, dans ce cadre, que son département avait honoré «tous ses engagements concernant les revendications des hospitalo-universitaires», les appelant «à la sagesse, à renoncer à la grève» et à «ne pas prendre les malades en otage».