Incroyable, mais vrai ! Le président de la Jeunesse sportive de Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, a l'art de dire une chose et son contraire. Il y a une semaine, sur les ondes de la radio locale de Tizi Ouzou, il avait indiqué qu'il comptait quitter la JSK dans une quinzaine de jours après l'organisation de l'assemblée générale du club et la réunion du Conseil d'administration de la SPA. Voilà qu'hier dans cette même radio, Hannachi s'est de nouveau exprimé pour cette fois-ci déclaré le contraire de ce qu'il avait dit huit jours auparavant. «Je ne quitterai jamais la JSK», a lancé, hier, Hannachi invité de l'émission 100% foot, de la radio Tizi Ouzou. Le premier responsable du club des Canaris, qui fait face, actuellement, à une campagne menée par les supporters du club et d'anciens joueurs du club l'appelant à céder sa place après tant d'années de règne, semble revenir sur sa promesse de quitter la JSK. Il annonce même qu'il compte y rester le plus longtemps possible. L'invité de la radio explique que le Conseil d'administration de la SPA se réunira, aujourd'hui, à Alger, en présence d'un notaire et du commissaire aux comptes, sans préciser le lieu exact de la réunion. Le conseil aura à débattre de la réévaluation du capital de la JSK, appelé à atteindre les 85 milliards de centimes (actuellement 100 millions de centimes, ndlr), selon les estimations du notaire et ce après avoir inclus tous les biens du club. S'agissant de l'assemblée générale qui devait avoir lieu ces jours-ci, Hannachi indiquera «qu'elle a été repoussée à une date ultérieure à cause du mauvais temps et des intempéries». Il indique que personne ne pourra lui dicter ce qu'il doit faire. «Personne ne pourra me pousser à quitter la JSK», tonne-t-il. Et d'ajouter : «J'ai passé toute ma vie au sein de ce club, en commençant à y évoluer comme joueur dans toutes les catégories, avant d'en devenir dirigeant puis responsable. Ce n'est pas maintenant que je vais le lâcher si facilement». Pour appuyer ses dires, Hannachi dira qu'il compte bien acheter des actions. «Je possède actuellement neuf actions et je compte encore acheter d'autres». À ce sujet, le président du club de la Kabylie explique que celui qui veut investir dans le capital du club, n'a qu'a ramener de l'argent, «mais, enchaîne-t-il, la JSK n'est pas à vendre». Hannachi fera savoir,également, que le conseil d'administration d'aujourd'hui révélera les noms des personnes qui vont acheter des actions. «Ils sont libres. Moi, j'ai ma feuille de route !» Concernant l'initiative des anciens joueurs de la JSK parmi lesquels des noms connus comme Iboud, Amara et Ait Djoudi (entraineur, ndlr), Mohand-Chérif Hannachi semble ne lui prêter aucune attention, même si au fond de lui-même, il sait bien que la réunion qui se tiendra aujourd'hui à Tizi Ouzou est attendue avec impatience par les fans de la JSK. Ces derniers comptent, d'ailleurs, venir en force suivre de près ce que les anciennes gloires du club vont décider. Soulignons qu'une invitation a même été envoyée à Hannachi pour prendre par à cette réunion des anciens joueurs. «Ils sont libres de tenir leur réunion. Moi j'ai ma propre feuille de route que je dois respecter selon les règlements», dit-il. Il ne manquera pas, à l'occasion, de tirer des flèches à l'encontre de ceux qu'il qualifiera «d'opportunistes'. À propos d'Azzedine Aït Djoudi, qui a déclaré publiquement qu'il compte se présenter pour la présidence de la JSK, Hannachi dira que «c'est quelqu'un qui a toujours cherché à casser le club. Lorsqu'il été entraîneur de l'équipe nationale des locaux, on l'a supplié de libérer un de nos joueurs. En vain», assène-t-il envers Aït Djoudi. Il faut, enfin, signaler que la journée d'aujourd'hui sera déterminante quant à l'avenir du club le plus titré de l'Algérie. Deux réunions se tiendront simultanément. L'une des anciens joueurs de la JSK, à Tizi Ouzou, appelant Hannachi à quitter le club, et l'autre du conseil d'administration, où le capital de la SPA atteindra «officiellement» les 85 milliards de centimes, avec des surprises concernant les futurs actionnaires.