Suite à la fermeture de nombreux établissements scolaires dans plusieurs wilayas du pays en raison des intempéries et les fortes chutes de neige depuis déjà une dizaine de jours, des syndicats du secteur s'inquiètent sur la manière de rattraper les cours non dispensés. Il est question notamment des classes d'examens, bac et BEM. Une question à laquelle Idir Achour, président du Conseil des lycées d'Alger (CLA) a répondu : «Cela accusera sûrement un retard énorme en matière de cours dispensés.» Ainsi cette année scolaire sera encore perturbée, a indiqué, hier notre interlocuteur, contacté par nos soins, au téléphone ajoutant que celle-ci a été déjà troublée par une série de mouvements de grève qui l'avait secoués. Sur un ton inquiet, le porte-parole estime que le taux de retard des cours pourrait atteindre 50 %. Par ailleurs, c'est près de 60% d'établissements qui ont fermé leurs portes dans une vingtaine de wilayas, selon des syndicalistes, alors que le ministère parle de 500 établissements scolaires dans plusieurs wilayas, comme Skikda, Guelma, Souk Ahras, Taref, Oum El Bouaghi, Bordj Bou-Arréridj, Mila, Tizi Ouzou, Tissemsilt, Boumerdès, Constantine et Sétif. Néanmoins, le plus grand pourcentage a été enregistré dans la région de la Kabylie, selon M. Achour. Il dira que «le plus grand pourcentage a été enregistré dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira», tout en avançant le chiffre de 30%. Certes, la fermeture des écoles et des lycées s'imposait dans de telles conditions, mais il faut prendre des mesures «alternatives» pour rattraper ce retard. Il s'agit, suggère-t-il, d'avancer les vacances printanières pour les élèves qui n'ont pas eu cours. Pour sa part, Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapap), s'est montré plus optimiste : «Il doit y avoir un programme de rattrapage afin de ne pas surmener les élèves.» Ce programme, précise, M. Meriane, consiste en la répartition des heures perdues à travers les semaines qui restent de l'année scolaire. Déplorant les conditions de scolarisation de certains établissements, M. Meriane souligne qu'ils ont été désertés parce qu'ils sont, tout simplement, mal chauffés. Il ajoute que beaucoup d'établissements scolaires sont privés de commodités nécessaires comme les chauffages. «Ce qui est vraiment déplorable», dira-t-il sur un air de regret. Il a ajouté que le mauvais temps n'est qu'un facteur qui a fait remonter à la surface ce problème. La reprise des cours dans ces établissements sera effective dès l'amélioration des conditions métrologique. «Au préalable, à partir de la semaine prochaine», prévoit-t-il. «Mais il n'en sera pas de même, ajoute, M. Meriane, des établissements les plus touchés notamment ceux des zones enclavées et très affectées par l'amoncellement des neiges».