L'islamiste franco-algérien, arrêté lundi, en région parisienne, par le contre-espionnage français et présenté comme “très important”, avait déjà été interpellé en France en 1998 lors d'une opération préventive avant la Coupe du monde de football, a-t-on appris hier de sources proches du dossier. Zinedine Khalid, 43 ans, a été interpellé dans le cadre de l'enquête dite des filières tchétchènes, a-t-on précisé de mêmes sources. Comme l'a révélé la Chaîne d'information en continu, LCI, il devait être présenté dans l'après-midi au juge Jean-Louis Bruguière en vue de sa mise en examen. Ce n'est pas un inconnu des policiers et des magistrats antiterroristes, puisque, avec plusieurs autres personnes soupçonnées de projeter un attentat en France, au moment de la Coupe du monde de football, Khalid avait été interpellé. N'ayant que peu de choses assez concrètes à leur encontre, tous avaient été remis en liberté quelque temps après la fin de l'événement sportif. Khalid passe pour bien connaître le maniement des explosifs et des substances toxiques, appris lors de “stages de formation” effectués dans les gorges du Pankisi, dans le Caucase. Il a également combattu en Tchétchénie et a participé à l'organisation de cellules combattantes. Son arrestation a été révélée, au lendemain de l'extradition vers la France, depuis la Syrie, de Saïd Arif, qualifié pour sa part de “gros poisson” par les spécialistes de la lutte contre le terrorisme d'origine islamiste. R. N.