Une centaine de jeunes chômeurs de la localité de Tizi Rached et des villages limitrophes à 15 km à l'est de Tizi Ouzou ont interdit, hier matin, l'accès des bureaux au personnel administratif de l'usine de l'Eniem, spécialisée dans la fabrication des appareils électroménagers. Ils reprochent à la direction de cette plus grande usine de la wilaya de Tizi Ouzou d'ignorer les chômeurs de Tizi Rached et de recruter des employés en dehors même de la wilaya. «Nos demandes d'emploi sont jetées à la poubelle alors que des dizaines d'employés d'autres régions et localités de la wilaya sont recrutés. Pourtant, le chômage a atteint un seuil alarmant au niveau de notre commune. Nous nous ne demandons pas d'être privilégiés, mais seulement un recrutement équitable. Ce n'est pas normal que sur plus de 1200 employés de l'Eniem, le nombre d'employés de notre localité se compte sur les doigts d'une seule main», nous a déclaré au téléphone un chômeur de Tizi Rached. Les protestataires comptent, selon toujours notre interlocuteur, procéder à d'autres actions de protestation plus radicales s'ils ne sont pas recrutés dans l'immédiat. Ils n'écartent pas l'idée de la fermeture de l'ensemble de l'usine et d'interdire l'accès aux ouvriers par le blocage même de la RN 12 qui traverse la commune de Tizi Rached. Selon des échos qui nous sont parvenus, des élus locaux et des responsables de l'Eniem ont tenté sans succès d'amorcer un dialogue avec les insurgés qui ne veulent se décolérer.