«Ce sont pas les producteurs de pomme de terre qui font flamber les prix», déclare Djalil Benyoucef, gros propriétaire de ce tubercule et propriétaire de plusieurs chambres froides. Ce fellah, adhérent au programme Syrpalac, signale que durant les dernières pluies, faute de grossistes qui viennent enlever le produit, «l'offre au niveau des marchés de gros de Chlef, Boufarik et Hatatba a été faible par rapport à la demande des détaillants venus s'y approvisionner. Ce sont les mandataires qui ont augmenté les prix qui se répercutent automatiquement sur le consommateur», explique notre interlocuteur. Le DSA, quant à lui, signale qu'en accord avec les stockeurs de la wilaya, il a été décidé de déstocker 40% de la quantité emmagasinée au niveau des chambres froides avec une cadence de 300 tonnes/jour. «Parfois et suite à la demande sans cesse croissante, nous déstockions le double, soit 600 tonnes par jour», précise ce responsable. Pour un autre producteur, «ce sont les exigences des consommateurs qui font que la pomme de terre atteigne des prix surprenants», en expliquant que les clients préfèrent la pomme de terre d'El Oued facile pour les frites, alors que la pomme de terre de Aïn Defla se prête mieux pour les ragoûts et autres préparations. Enfin à El Abadia, Sidi Lakhdar, Arrib et Rouina, le kilo de pomme de terre est à 50 DA.