Les relations algéro-françaises continuent à subir le poids de la mémoire commune, notamment, à travers des manifestations de nostalgiques du mythe de "l'Algérie française" et des déclarations électoralistes qui les suivent, a souligné le porte parole de la délégation algérienne aux négociations d'Evian, M. Redha Malek. Dans un entretien accordé à l'APS à la veille de la célébration du 50e anniversaire des Accords d'Evian, M. Malek qui a affirmé que les "relations algéro-françaises sont complexes", a indiqué que "ces mêmes relations souffrent des manifestations des nostalgiques qui rendent les choses délicates. Elles (les manifestations) sont souvent suivies de déclarations électoralistes". Pour M. Malek, l'indépendance de l'Algérie "était la négation d'un tas de tabous tissés autour de la colonisation, en particulier, celui de l'Algérie française". C'est ce qui explique, selon le porte parole de la délégation du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à Evian, que ces nostalgiques de la colonisation encore en vie "demeurent réticents vis-à-vis des Accords d'Evian ayant mis fin à plus de 7 ans de guerre". Ces manifestations, a ajouté, M. Malek, suscitent souvent des répercussions "négatives" et des réactions "légitimes" au sein de l'opinion algérienne. L'ancien chef du gouvernement algérien a cité, à ce sujet, l'adoption en février 2005 en France d'une loi glorifiant la colonisation. M. Malek a, dans ce sens, souligné qu'il n'était pas indiqué d'œuvrer à avoir des relations apaisées avec l'Algérie et s'adonner en même temps à la glorification de ce qui est appelé "les aspects positifs de la colonisation". Il a, en outre, jugé qu'"il était légitime que les Algériens demandent des comptes sur les génocides perpétrés en Algérie le long de 130 ans de colonisation".