Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Said Abadou a annoncé, dimanche à Alger, "qu'il prendra une décision permettant de consacrer aux moudjahidate un nombre acceptable de sièges au sein des structures de l'organisation". M. Abadou a précisé, dans une déclaration à la presse en marge des travaux du 11ème congrès de l'ONM, que l'attribution aux moudjahidate de sièges au sein de l'Organisation "se fera à partir des Kasmas jusqu'au secrétariat national". S'agissant la loi criminalisant le colonialisme français, gelée au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abadou a émis le vœu "de voir le prochain parlement accorder un grand intérêt à ce projet de loi et l'adopter" d'autant que les futurs députés "seront élus dans le cadre de la transparence et la régularité". Le secrétaire général de l'ONM a, dans ce contexte, précisé que la loi criminalisant le colonialisme français "ne constitue pas une atteinte à l'Etat français mais une réaction à la loi glorifiant le colonialisme français, adoptée par le parlement français en 2005". M. Abadou a, par ailleurs, souligné que le congrès "accorde un grand intérêt à l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale et du mouvement national" à travers les témoignages des moudjahidine et à la réécriture des livres scolaires d'histoire. Cet intérêt, ajoute M. Abadou, "nous pousse à allouer un budget spécial aux instituts algériens d'histoire afin de les encourager à effectuer davantage de recherches sur l'histoire de l'Algérie". En réponse à une question sur "les responsables binationaux", M. Abadou a exprimé son refus catégorique de l'idée "qu'un responsable algérien puisse avoir une double nationalité".