Les membres de la junte au pouvoir au Mali depuis le coup d'Etat du 22 mars ne seront pas autorisés à se présenter aux élections présidentielle et législatives qui concluront la période de transition, selon la nouvelle Constitution présentée mardi par les putschistes. "Toute personne ayant été membre du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte) et du gouvernement ne peut être candidate aux élections" législatives et présidentielle que le nouveau pouvoir prévoit d'organiser, indique le texte lu sur la télévision publique, qui ne précise pas la date de ces scrutins. Pendant la transition, d'une durée indéterminée, la junte et son chef, le capitaine Amadou Sanogo, auront une très nette prééminence dans les affaires de l'Etat, même si la formation d'un gouvernement est prévue. Une élection présidentielle était prévue le 29 avril, avant qu'un groupe de militaires composé surtout d'hommes du rang ne renverse le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.