Le ministre de la santé, de la population et de la reforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès a indiqué jeudi à Alger que le cancer du sein représentait 30 % des cas de cancers recensés en Algérie. Répondant à une question d'un député sur la généralisation de l'utilisation de la mammographie pour le dépistage du cancer du sein lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a souligné que le cancer du sein et de l'utérus représentait 40% des cas de cancers enregistrés en Algérie. Apres avoir cité les centres anti-cancer ouverts ou en cours de réalisation, M. Ould Abbès a souligné l'intérêt accordé par l'Etat à ce domaine à travers l'augmentation du budget de prise en charge de cette maladie, la formation des médecins et la garantie des médicaments. Le ministre de la santé a mis en garde contre l'utilisation généralisée de la mammographie pour le dépistage du cancer, citant l'expérience des pays qui recourent à cette technique, la qualifiant de "dangereuse" car nécessitant "un examen minutieux et une formation spéciale". Concernant la maintenance et la sécurisation des appareils de mammographie importés par l'Algérie, M. Ould Abbès a affirmé que contrairement aux années précédentes et en vue d'éviter les pannes répétitives de ces équipements, l'Algérie "impose" aux fabricants de ces équipements "d'assurer la maintenance et un contrôle permanent pour les sécuriser". Concernant le programme national de lutte contre le cancer mis en place l'année dernière, le ministre de la santé a rappelé que ce plan a été présenté lors des rencontres scientifiques mondiales, estimant qu'"il s'adaptait aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)". Il a également énuméré 182 services de cancérologie à travers le pays, outre un nombre important de centres spécialisés et 86 cellules d'écoute chargées de la gestion à distance des dossiers des malades notamment pour fixer les rendez-vous des patients au niveau des grands centres du pays.