L'Algérie a besoin de 1.500 à 2.000 cornées à implanter par an, a affirmé le président de la Société algérienne d'ophtalmologie, Pr Amar Ailem. La greffe de la cornée "est parfaitement maîtrisée en Algérie. Les spécialistes maîtrisent cette technique et disposent de plateaux techniques", a précisé le Pr Ailem à la veille de la tenue du symposium de la Société algérienne d'ophtalmologie prévu du 5 au 7 avril à l'hôtel Hilton. Le seul problème, ajoute Dr Ailem, se pose en termes de "disponibilité de cet organe qui provient de personnes décédées pendant l'heure qui suit leur décès". La législation algérienne sur la greffe des organes qui date de 1985 est "totalement inadaptée, elle ne nous permet pas de répondre aux besoins des malades sans faire appel à l'importation de la cornée à partir des Etats-Unis", a précisé le Pr Ailem Parmi les autres maladies qui feront l'objet d'examen lors du symposium, la cataracte, première cause de cécité, dont le traitement est totalement maîtrisé sur l'aspect thérapeutique et l'utilisation des techniques de pointe, a-t-il ajouté. L'Algérie a, ainsi, pu enregistrer le taux de cécité le plus bas dans les pays en voie de développement, a précisé le Pr Ailem Outre les tumeurs de l'œil et le décollement de la rétine, les participants se pencheront sur d'autres thèmes dont le glaucome, la sécheresse oculaire et les maladies des paupières. Des spécialistes algériens, italiens américains, marocains, tunisiens et égyptiens prendront part à cette rencontre. A cette occasion, un hommage sera rendu au père fondateur de l'ophtalmologie en Algérie, premier doyen de la faculté de médecine et premier président de la société algérienne d'ophtalmologie, Mohamed Aouchiche décédé récemment. L'Algérie compte 1.200 ophtalmologues exerçant dans les secteurs public et privé.