Le Front des forces socialistes (FFS) dont la participation aux législatives lui a valu tant de louanges du côté des observateurs et aussi de la part du ministère de l'Intérieur qui l'a officiellement félicité menace désormais de se retirer du prochain scrutin. «Nous connaissons bien ce système, il ne peut s'empêcher de frauder. De plus en plus l'idée selon laquelle le pouvoir n'a aucune volonté politique d'organiser des législatives libres et transparentes se confirme. A ce rythme, le retrait pur et simple du FFS n'est plus une hypothèse à exclure». Ces propos sont de l'ancien député du plus vieux parti de l'opposition, Ikhlef Bouaïchi, actuel représentant du FFS au sein de la Commission de surveillance des élections législatives (CNSEL). Hier, en marge de la conférence animée par Mohamed Seddiki, président de la CNSEL, le représentant du FFS a indiqué que la décision prise par son parti quant à prendre part aux prochaines élections constituait «dès le départ une décision tactique». Sur sa lancée, Bouaïchi est allé même jusqu'à qualifier la CNSEL «de commission alibi qui verse dans la surenchère».