Abdelaziz Belkhadem est indétrônable à la tête du FLN. A moins qu'il ne démissionne de lui-même si cette formation dont il est le SG perd sa position de première force politique du pays au lendemain des prochaines législatives. Mais d'ici la tenue de ces joutes électorales, Abdelaziz Belkhadem sera toujours maintenu à son poste au sein de l'ex-parti unique. Il le fait savoir lui-même en affirmant que ceux parmi les responsables du parti qui se sont engagés dans une collecte de signatures en vue de sa mise à l'écart du FLN «prennent leurs désirs pour la réalité». Par la même occasion, Abdelaziz Belkhadem qui présidait le même jour une rencontre des mouhafedhs, des candidats tête de liste et des membres du Bureau politique (BP) a en effet soutenu qu'«il était inutile de collecter des signatures pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central pour étudier l'éventualité d'un retrait de confiance, vu qu'une session ordinaire est prévue juste après les élections du 10 mai». Belkhadem persiste et signe en affirmant qu'un regroupement des deux tiers (254 membres) du comité central dans le cadre d'une session extraordinaire devant se tenir avant le 12 de ce mois comme souhaité par son détracteur Boudjemaâ Haichour est selon lui «quasiment impossible». Ce propos a été réaffirmé hier par Kassa Aissi, le chargé de communication du FLN qui lui aussi jure par tous les saints qu'il n'y aura pas d'organisation d'une telle réunion avant la prochaine échéance électorale. «Je suis formel. Il ne se tiendra aucune session du comité central, ni ordinaire, ni extraordinaire avant la date du 10 mai». Le même responsable a tenu à préciser à juste titre que lors de la rencontre de jeudi qu'a abritée l'hôtel Riadh à l'ouest d'Alger, l'assistance composée selon lui de 54 mouhafedhs du FLN représentant les wilayas du pays et des circonscriptions à l'étranger, des candidats tête de liste en sus des membres du bureau politique, «tous ces présents ont adopté une motion de soutien en faveur du secrétaire général». Inévitablement, l'adoption de cette motion de soutien vise le seul objectif de réduire en miettes les efforts consentis jusque-là par les responsables mécontents de la confection des listes de candidature du même parti, lesquels efforts obéissent à l'idée de parvenir à destituer Belkhadem du poste de SG du FLN. Ce dernier a affirmé qu'il comprenait parfaitement la colère de ces militants mécontents. «C'est une chose ordinaire qu'il ne faut pas trop amplifier», a-t-il dit, arguant que le FLN «est habitué à ce genre de situation depuis qu'il était seul sur la scène politique». L'orateur précisera que le parti est en possession d'un réservoir de compétences, mais qu'il était impossible «de proposer tous ceux désirant se présenter, même si le parti venait à remporter tous les sièges au Parlement». Aux prochaines législatives, «le FLN œuvrera à démontrer son ancrage», a encore insisté Abdelaziz Belkhadem, qui s'est dit confiant des résultats que réalisera son parti à l'occasion de cette échéance.