Le mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental tel que proposé par le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon, dans son dernier rapport est inadéquat par rapport à la gravité de la situation, a déclaré samedi à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. Le mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental tel que proposé par le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon, dans son dernier rapport est inadéquat par rapport à la gravité de la situation, a déclaré samedi à l'APS le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. Dans son rapport, publié vendredi, et qui sera examiné mardi prochain par le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU «soulève pourtant, d'une manière claire et objective, l'urgence de faire face à la situation relative aux violations des droits de l'homme au Sahara occidental», souligne le représentant sahraoui. Au lieu de l'introduction d'un mécanisme des droits de l'homme au sein du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), le chef de l'ONU préconise de «confier la surveillance de ces droits aux procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme basé à Genève». Pour M. Boukhari, «ce type de mécanisme ne constitue pas la meilleure réponse au sens de l'urgence souligné par le rapport de l'ONU lequel relève, sans ambiguïté, la gravité de la situation». La proposition de Ban ki-Moon, «présente même le risque certain d'aggraver la situation plus que de la résoudre», prévient le responsable sahraoui. En effet, explique-t-il, le Conseil des droits de l'homme et ses rapporteurs n'ont pas une présence permanente au Sahara occidental comme la Minurso. En conséquence, «ils ne peuvent donc pas assumer la responsabilité et la charge combien grave d'une observation efficace en vue d'une protection crédible contre les violations des droits universels du peuple du Sahara Occidental», poursuit-il. Selon lui, le secrétaire général de l'ONU «a été perméable aux pressions engagées par le Maroc qui est soutenu par la France. Ce pays qui, tout en bombardant la Libye et la Côte d'Ivoire au nom des droits humains, est toujours opposé à ce que la Minurso soit l'instance chargée de la surveillance de ces droits au Sahara Occidental», souligne M.Boukhari. R. I.