Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré hier que l'Iran ne renoncera pas à ses droits et ne craignait pas les sanctions pétrolières à la veille de la reprise des négociations nucléaires avec les pays du groupe 5+1 samedi à Istanbul, a rapporté la télévision d'Etat. Les responsables iraniens ont répété ces derniers jours qu'ils n'accepteront aucune condition préalable à la reprise des négociations avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne). Selon les médias américains, les pays occidentaux pourraient notamment demander à l'Iran d'arrêter l'enrichissement d'uranium à 20%, de fermer le site de Fordo, enfoui sous la montagne et difficile à attaquer militairement et d'accepter un renforcement des inspections de ses sites nucléaires. Le chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi Davani, a exclu dimanche la fermeture du site de Fordo et a affirmé que l'Iran n'avait pas l'intention de faire de l'enrichissement d'uranium pour une durée indéterminée. «Nous produirons et stockerons (de l'uranium à 20%) la quantité nécessaire pour plusieurs années de combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran et (éventuellement) un nouveau réacteur de recherche pour la production de radio-isotopes», a-t-il dit, cité hier par la presse. La Maison Blanche a souhaité lundi que l'Iran prenne des mesures concrètes pour convaincre ses interlocuteurs qu'il n'a pas l'intention de développer une arme nucléaire.