C'est aujourd'hui que les comités de plusieurs villages de la commune d'Aït Yahia Moussa, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère quant à la situation qui prévaut sur la RN25, reliant le chef-lieu de wilaya à Draâ El Mizan. «Nous avons avisé de la tenue de ce mouvement depuis plus d'une semaine et nous n'avons reçu aucune réponse des autorités locales, notamment le wali qui a été avisé en personne», nous a déclaré Boussaâd Sadali, membre du comité du village Iaâllalen. Pour lui, «cette situation ne peut plus durer. Les citoyens souffrent le martyre chaque fin de journée». Réunis dernièrement à la maison de jeunes d'Ait Yahia Moussa, les comités de villages d'Iaâllalen, Aït Hou El-Hadj, Iaâchouren, relevant de la commune d'Aïn Zaouïa, en plus de la dynamique association culturelle Tharwa n'Krim Belkacem, le bureau de Draâ El Mizan de l'Académie de la société civile et des représentants des transporteurs de la ligne Aït Yahia Moussa-Draâ Ben Khedda ont donc décidé de fermer la RN25 aujourd'hui. Dans un rapport détaillé adressé au wali, les rédacteurs ont énuméré un certain nombre de propositions pour éliminer les embouteillages qui rongent continuellement cette route, surtout au niveau de la «casse-auto» de Draâ Ben Khedda. Ils proposent l'élargissement de la chaussée pour permettre une bonne circulation automobile, la réalisation d'abribus pour permettre aux transporteurs d'effectuer leurs arrêts sans gêner la circulation et d'un parc automobile au service des clients de la casse-auto, ainsi que des glissières de sécurité sur la route. Enfin, «un barrage fixe de sécurité doit être installé au niveau du carrefour allant vers Tirmitine», poursuit notre interlocuteur.