Les Cubains fêtaient, avant-hier, le cinquantenaire de l'une des dernières révolutions marxistes au monde, mais sans leur chef historique, Fidel Castro, à la santé fragile, et dans un climat de grande austérité en raison de la situation économique difficile. La cérémonie s'est ouverte sur la présentation d'images d'archives, notamment d'extraits de discours du Comandante, sur la place Cespedes à Santiago de Cuba (sud-est), là où Fidel Castro, alors âgé de 32 ans, avait proclamé, il y a cinquante ans jour pour jour, le début de la révolution. Le frère et successeur de Fidel à la tête de l'Etat communiste, Raul Castro, 77 ans, devait prononcer un discours au cours de cette cérémonie sans faste. Fidel Castro, qui a défié sur son île dix présidents américains, est le grand absent des festivités, lui qui n'a pas fait d'apparition publique depuis sa maladie en juillet 2006, qui l'a forcé à se retirer du pouvoir. Il a félicité «le peuple héroïque» de Cuba pour cet anniversaire, dans un message publié jeudi à la Une du quotidien Granma. Aucun des dirigeants de la gauche latino-américaine n'a fait le voyage à Santiago, mais Evo Morales (Bolivie), Daniel Ortega (Nicaragua) et Hugo Chavez (Venezuela) ont rendu hommage à la Révolution.