Les cours du pétrole ont à nouveau fini en forte hausse vendredi, soutenus par le bras de fer russo-ukrainien sur le gaz naturel et par le regain de tension au Proche-Orient. Le brut US pour livraison février a fini sur un gain de 1,74 dollar ou 3,9% à 46,34 dollars le baril, tandis qu'à Londres, le brent prenait 1,32 dollar ou 2,9% à 46,91 dollars le baril. La hausse a aussi été favorisée par le hausse de Wall Street, les opérateurs espérant que le plus gros de la crise économique et financière qui a fait perdre plus de 100 dollars au baril de brut était passé. Le brut reste très loin de son record à plus de 147 dollars le baril touché en juillet 2008, mais une série de réductions de production décidées par l'Opep depuis septembre 2008 ont contribué à mettre un terme à la chute des dernières semaines. La dernière coupe en date décidée par l'Opep à la mi-décembre 2008 — 2,2 millions de barils par jour à partir du premier janvier — est la plus forte jamais annoncée. L'Arabie Saoudite, fer de lance de l'organisation, a signalé que la baisse pourrait se poursuivre si nécessaire. Par ailleurs, le département américain de l'Energie a indiqué qu'il cherchait à acquérir 12 millions de barils d'or noir pour la Réserve stratégique de pétrole (SPR) des Etats-Unis sur les quatre premiers mois de l'année et qu'il pourrait ensuite encore accroître la réserve dans le courant de 2009. La Chine aussi a indiqué cette semaine qu'elle pourrait tirer avantage d'une baisse des prix pour augmenter ses stocks. Sur l'ensemble de 2008, le cours de l'or noir américain a baissé de plus de 50% pour finir à 44,60 dollars mercredi 31 décembre 2008 après avoir atteint un pic de 147,27 dollars le 11 juillet 2008. Le brut léger avait terminé mercredi sur une hausse de plus de 5,50 dollars à New York, due notamment à l'annonce d'une baisse de l'activité des raffineries américaines la semaine dernière et d'une augmentation des réserves de brut, ce qui a ravivé les craintes de tensions sur le marché des produits raffinés.