Le sit-in auquel a appelé hier l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) s'est transformé en une véritable course-poursuite contre les manifestants, et qui s'est soldée par l'arrestation de plus de 400 d'entre eux. Les services de sécurité ont en effet quadrillé les alentours du siège de l'Unpef, sis à la rue Bachir-Attar à Alger, lieu du sit-in. Malgré la difficulté d'atteindre la capitale, le sit-in a drainé tout de même un grand nombre de contestataires venus de 38 wilayas qui ont exprimé leur ras-le-bol et exigé la prise en charge de leurs revendications. Il s'agit plus particulièrement de celle relative au gel de la promulgation du statut particulier dans sa nouvelle formule jusqu'à la révision des points négatifs que contient ce dernier. Plusieurs adhérents à l'Unpef ont, selon le syndicat, été interceptés par les forces de l'ordre à l'entrée de la capitale, les obligeant à rebrousser chemin. Les contestataires qui se sont regroupé devant le siège de l'Unpef n'ont pas pu prolonger leur action, ayant été rapidement dispersés. Selon les représentants du syndicat, les personnes interpellées n'ont toujours pas été relâchées à l'heure où nous mettons sous presse. L'Union a décidé, lors de la tenue du bureau national les 5 et 6 mai, de geler la grève d'une semaine entamée le 1er mai, en raison des législatives et de boycotter tous les examens de fin d'année, dans le cas où la tutelle maintient sa position et néglige les revendications soulevées en date du 18 avril dernier. Pire, elle menace de boycotter la rentrée scolaire 2012-2013. Outre la révision de la dernière mouture du statut particulier «en défaveur du personnel de l'éducation», l'Unpef exige l'intégration de certaines catégories d'enseignants du cycle primaire ou moyen dans des postes correspondants à leur profil, conformément aux lois et règlements, le droit des adjoints d'éducation à la promotion dans leur carrière et aussi leur reclassement à la catégorie 10, et l'intégration du personnel technique de laboratoire dans le statut de l'éducation nationale. Les corps communs demandent aussi la suppression de l'article 87 bis et leur intégration dans le corps de l'éducation.