IDes centaines de blouses blanches ont répondu à l'appel de l'intersyndicale de la santé publique pour l'organisation d'un sit-in, hier, devant le ministère de la Santé. Ils ont clamé haut et fort le départ du ministre de la Santé, premier responsable, selon eux, de la «détérioration du secteur de la santé publique». Affiliés aux quatre syndicats autonomes que compte l'intersyndicale, à savoir le SNPSSP, le SNPEPM, le Snapsy et le SNPSP, les praticiens de la santé ont alerté les pouvoirs publics sur la situation catastrophique dans laquelle se trouve le secteur, pénalisant ainsi la santé des citoyens. «Ecoutes, écoutes Abbas, le syndicat est garant», tel a été le slogan arboré sur des banderoles et scandé par un haut-parleur dans le jardin limitrophe au ministère. Le mouvement syndical se dit déterminé à ne pas baisser les bras et exige un changement radical dans la gestion de la tutelle. Un changement qui ne peut être assuré que par le départ du premier responsable de la santé publique. Pour les contestataires, l'actuel ministre est responsable de cette situation. «Ould Abbas transforme le ministère en royaume privé où est instauré un couvre-feu contre les syndicats», «déclarations en pagaille, une solution qu'il s'en aille»… sont entre autres les slogans scandés. Durant le sit-in, les manifestants ont tenté de rentrer au ministère, mais sans grand succès. Les forces de l'ordre se sont déployées pour leur en interdire l'accès. Des confrontations ont eu même lieu, faisant des blessés parmi les médecins, entre autres, le Dr Yousfi. On apprend par la suite que le ministère a convié une délégation représentant les quatre syndicats, afin de discuter de la plate-forme des revendications. Jusqu'au moment où nous nous mettions sous presse, aucune information n'a filtré sur les résultats de cette réunion. Signalons que plusieurs bus, transportant des médecins, venus de Tizi Ouzou, Tiaret ou encore d'Annaba, répondant à l'appel de l'intersyndicale, ont été refoulés.