En l'absence d'incinérateur industriel au niveau de la wilaya de Constantine, le problème des médicaments périmés reste posé, surtout que le centre hospitalo-universitaire ne dispose que d'un brûleur. «Des milliers de lots de médicaments périmés restent stockés chez des grossistes et des pharmacies en attendant de trouver une solution pour leur incinération», selon le professeur Belmahi, chef du service de toxicologie du CHU et ex-président de l'Ordre des pharmaciens de la région de Constantine, dans une rencontre qui a regroupé les représentants des directions du commerce et de la répression des fraudes, respectivement MM. Goumazi et Amouri. En l'absence d'incinérateur industriel au niveau de la wilaya de Constantine, le problème des médicaments périmés reste posé, surtout que le centre hospitalo-universitaire ne dispose que d'un brûleur. La commission mixte, composée de membres de la direction du commerce, de l'environnement, du laboratoire régional du contrôle des produits pharmaceutiques et de la direction de la santé, notifie l'inventaire des produits périmés au niveau des grossisteries et des pharmacies, leur quantité, la qualité et le numéro du lot qui doivent être placés dans des aires de stockage conformes, selon les explications de M. Goumazi, qui précise également que ce problème perdure et qu'une enquête pour recenser ces quantités a été déclenchée et ses résultats seront communiqués incessamment. Pour sa part, le professeur Belmahi a précisé que le tri des médicaments des différentes formes est très important. Il n'a pas hésité à signaler certaines pratiques qui consistent à brûler les médicaments de la forme sèche, ce qui constitue «un véritable danger pour l'environnement», où à verser les formes liquides telles que les sirops dans les égouts. «Cette pratique est également dangereuse, et pour preuve de son exercice, on a retrouvé lors des prélèvements des échantillons d'eau de l'oued Rummel des métaux dangereux qui ne devraient pas être retrouvés là», a-t-il précisé. Sur un autre volet, les accidents dus à une prise de médicaments périmés dépendent essentiellement de la composition du médicament, car les excipients peuvent être dangereux, selon le pharmacien. Enfin, il est à préciser que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation des citoyens sur le risques des intoxications, a été diffusée sur les ondes de la chaîne locale afin d'assurer une plus grande audience. Pour cela, le représentant de la direction du commerce a saisi l'occasion pour lancer un appel aux industriels de se lancer dans l'incinération des médicaments «qui constitue un créneau très porteur», car, selon lui, le seul projet qui pointe actuellement est celui de Saidal, mais qui ne peut couvrir toute la demande.