La participation des travailleurs de l'APC de Oued Ghir à la grève des communaux, à laquelle a appelé la Fédération nationale du secteur des communes, n'a pas été sans conséquence sur leurs revenus mensuels. Le chef de daïra de Béjaïa, qui gère cette municipalité depuis quelques semaines, suite au transfert des pouvoirs de l'exécutif communal aux mains de l'administration, en vertu d'un arrêté du wali de Béjaïa, a appliqué une ponction sur salaire de trois jours, après que ces ouvriers aient répondu favorablement au débrayage observé du 23 au 25 avril dernier. «Nous lançons un appel de détresse pour nous restituer les ponctions sur salaires faites les journées du 23, 24 et 25 avril 2012», ont écrit les travailleurs de la commune de Oued Ghir dans une correspondance adressée au président du Snapap à Alger et dont le wali de Béjaïa a été destinataire d'une copie. Déterminés à aller jusqu'au bout dans leur mouvement de protestation, ces travailleurs ont massivement suivi le deuxième cycle de la grève nationale de trois jours des salariés de la commune qui s'est achevé hier. «Le taux de suivi à cette grève dans la commune de Oued Ghir a atteint les 100%», selon Boubekeur Aïssaoui, secrétaire général de la section syndicale de cette APC. Ce dernier indiquera, par ailleurs, que «sur les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa, seuls les grévistes de l'APC de Oued Ghir ont été sanctionnés par des retenues de trois jours. Les travailleurs revendiquent, également, en plus des points communs aux autres communes, le versement des primes de rendement et de scolarité de 2010.