A l'appel de l'association Taos et Jean El Mouhoub Amrouche, un rassemblement citoyen a été organisé hier devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour demander aux pouvoirs publics l'indemnisation de l'actuel occupant de la maison ancestrale des Amrouche et le classement de cette maison comme patrimoine culturel national. Cette maison, où ces hommes de lettres algériens ont vécu avec leur mère Fadhma Aït Mansour, l'auteur du livre Histoire de ma vie, a été menacée de démolition par son occupant actuel. Toutefois, les deux jours de mobilisation initiés par cette association d'Ighil Ali, village d'origine de ces illustres écrivains, en mars et avril 2012 en faveur de la sauvegarde de ce patrimoine, a eu comme résultat le renoncement de cette personne à son projet de démolition. Cependant, les responsables de cette association affirment que cette victoire reste partielle, car il faut maintenant indemniser cet occupant pour qu'il libère la maison. Pour cela, «les pouvoirs publics sont à nouveau publiquement interpellés sur cette question plus précisément», indiquent les initiateurs de ce rassemblement. Par ailleurs, dans une déclaration-appel rendue publique, cette association interpelle «les artistes et écrivains, les grands absents de ce combat à quitter leur tour d'ivoire et à se déterminer individuellement face au déni et l'ostracisme officiel qui frappent Taos, (première romancière algérienne de langue française), Jean El Mouhoub et Fadhma Aït Mansour Amrouche depuis un demi-siècle».