L'association culturelle Taos et Jean Amrouche d'Ighil Ali a organisé dans la matinée de mardi 31 janvier un sit-in devant le siège de la wilaya pour attirer l'attention des autorités sur le sort réservé à la maison familiale de Jean El Mouhoub Amrouche, illustre homme de lettres, dont elle réclame son classement comme patrimoine nationale. Elle dénonce l'occupation de cette maison par «un indu occupant» et considère les travaux d'aménagement qui y sont entrepris comme un acte de «profanation». L'interpellation est ainsi adressée «pour la énième fois à tous les services concernés, président de la république, ministre de la Culture, ministre des Moudjahidine, wali de Béjaïa, P/APW, P/APC». L'association espère des concernés une prompte réaction à travers l'adresse d'«une mise en demeure à l'occupant pour lui signifier l'arrêt immédiat de tous les travaux d'aménagement». En soutien à l'association, le Café littéraire de Béjaïa (CLB) a rendu publique une déclaration. «Malgré les protestations publiques de l'association et la mobilisation de la population d'Ighil Ali, les pouvoirs publics continuent à louvoyer tout en se réfugiant dans un silence complice, fermant cyniquement les yeux devant un acte de destruction d'un patrimoine culturel immobilier d'une haute valeur symbolique» écrit le Café littéraire. «Car il faut bien admettre qu'il s'agit là de la maison de deux illustres intellectuels, Taos et Jean Amrouche en l'occurrence, que leurs parents Fadhma et Belkacem ont construite au début du XXè siècle» explique le CLB.