Mardi dernier, un groupe composé d'une quinzaine de malfaiteurs a attaqué en soirée la résidence universitaire des 8000 lits. L'attaque a ciblé la partie habitée par les jeunes étudiantes qui n'ont dû leur salut qu'à l'intervention prompte de leurs camarades garçons hébergés dans l'autre aile de la cité. Selon des sources sûres et certains étudiants, il était 2 h du matin quand ce groupe muni d'armes blanches a fait une descente dans cette cité. Après avoir maîtrisé l'agent de sécurité présent à l'entrée, qu'ils ont blessé à l'aide de couteaux, ils ont fait irruption dans la cour de la cité pour s'élancer vers les pavillons où dormaient à poings fermés les résidantes. Leurs appels au secours ont réveillé leurs voisins garçons qui se sont précipités pour les secourir et les sauver des griffes de cette bande de malfaiteurs, probablement des repris de justice venus des bidonvilles de Sidi El-Bachir, selon plusieurs sources. Une véritable bataille rangée s'est alors engagée dans la cour de la cité et a duré jusqu'aux environs de 4h du matin. L'arrivée des gendarmes, appelés à la rescousse, a permis d'éviter le pire. Les assaillants dans leur retraite ont réussi à emporter avec eux les objets volés aux résidantes qui ont échappé à une véritable tentative d'enlèvement et de viol perpétrée par des voyous. Les résidantes encore sous le choc ont indiqué qu'elles ont à plusieurs reprises attiré l'attention des responsables de la cité sur l'insécurité qui règne aux abords de la résidence. «Que peuvent faire un ou deux agents de sécurité devant une horde de malfaiteurs qui ont voulu profiter de l'isolement de la cité pour sévir ? Aujourd'hui, nous avons échappé à un véritable lynchage, mais il faut renforcer la sécurité dans la cité et dans ses abords. Cette résidence universitaire mixte, qui compte 8000 lits, fait partie du nouveau pôle universitaire d'Oran. Actuellement en voie de réalisation, le site isolé offre une image de chantier qui encourage les oisifs à venir y rôder.