Les cartes portant le NIF (numéro d'identification fiscale) seront obligatoires à partir du 10 janvier 2009 pour tous les importateurs sans distinction. «Les importateurs des biens pour leur revente en l'état devront, à partir du 10 janvier, effectuer les procédures fiscales, douanières et bancaires sur la base du numéro d'identification fiscale (NIF)», c'est ce qu'a rappelé hier le directeur de la législation auprès de la direction des impôts, Mustapha Zikara, lors de son passage à la Chaîne III. La transparence sera de mise. En effet, le numéro d'identification fiscale assurera aussi une traçabilité claire et meilleure des transactions et des opérations du commerce extérieur. Un effet direct de cette nouvelle disposition relative au commerce extérieur. Ceux qui ont déjà pris possession de cette carte peuvent avoir accès à toutes les instances bancaires, fiscales et celles en charge de la régulation. Par contre, les importateurs n'ayant pas retiré leur carte, avant cette date butoir, seront interdits d'activité. Leur domiciliation bancaire doit être bloquée de facto. Pour éviter cet ultime recours, la direction générale invite les contribuables exerçant l'activité d'importation de biens en vue de la revente en l'état ne disposant pas encore de carte magnétique à se rapprocher de l'inspection des impôts dont ils relèvent, afin de procéder au retrait de leurs cartes magnétiques d'immatriculation fiscale. Ces organismes seront ouverts même les jeudis afin de faciliter la tâche. Toutefois, ce même responsable a tenu à préciser que la carte NIF ne concerne pas uniquement les importateurs. Elle concernera également tous les opérateurs économiques. «Dans un premier temps, la date butoir fixée au 10 janvier sera applicable aux intervenants du commerce extérieur (import-export), le reste des opérateurs fiscaux auront jusqu'au 31 décembre 2009 pour effectuer le retrait de la carte», a précisé hier l'invité de la radio Cette carte a plusieurs objectifs. Elle permettra de faciliter l'identification centralisée des contribuables, de faciliter les opérations d'identification de ces derniers et de leur patrimoine immobilier, mais surtout d'établir un contrôle sur le mouvement des fonds de ou vers l'Algérie. La ligne de mire «L'objectif principal est de suivre de près l'activité du commerce extérieur, du moment que la carte NIF est inimitable», a tenu à souligner encore M. Zikara. Les faussaires de la filière import-export sont ainsi dans la ligne de mire, car selon le représentant des impôts «l'ensemble des mesures prises avec l'émission de la carte d'immatriculation permettront inévitablement de diminuer toute forme de fraude. Nous disposerons d'informations sur les importateurs en temps réel, la carte nous permettant d'identifier rapidement les importateurs», a-t-il expliqué.