Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Aqmi tente d'infiltrer les structures gouvernementales maliennes» Le directeur du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert) avertit :
Face à la menace grandissante liée à la présence, au nord du Mali, d'Al Qaïda au Maghreb islamique et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), auteur de l'enlèvement le 5 avril dernier, de sept diplomates algériens, le Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert) et l'Unité de fusion et de liaison (UFL) multiplient les campagnes de sensibilisation sur le terrain et les séminaires ayant pour but d'harmoniser et de renforcer les efforts des pays du Sahel contre le danger terroriste. C'est dans ce cadre qu'un atelier se tient depuis hier, et pour une durée de trois jours, au siège du CAERT, sur les systèmes juridiques des pays du Sahel en lutte. Il s'agit des travaux d'un atelier sur le renforcement de la capacité de réponse des systèmes juridiques nationaux des pays du Sahel et de l'Afrique du Nord à lutter contre le terrorisme, qui ont débuté hier en présence d'experts internationaux. Organisée par le Caert en collaboration avec l'UFL, la rencontre vise à «aider les pays de la région du Sahel et de l'Afrique du Nord à promouvoir la capacité des institutions quant à l'application de la loi face à des cas de terrorisme». Le cadre juridique universel de lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme, la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste et la plateforme de coopération juridique des pays du Sahel figurent parmi les principaux thèmes qui seront abordés lors de cette session de formation, est-il noté. Le directeur du Caert, Francisco Caetano José Madeira a, en marge des travaux, déclaré à des journalistes être «optimiste» suite à la non-reconnaissance de la déclaration d'indépendance de l'Azawad, surtout, a-t-il ajouté, qu'aucun pays «n'a reconnu l'indépendance» du nord du Mali proclamée par la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). «Nous sommes optimistes dans la mesure où la déclaration d'indépendance de l'Azawad a été condamnée et aucun pays dans le monde n'a reconnu cette déclaration», a indiqué le directeur du Caert. Il a ajouté que l'existence de «deux Mali est inacceptable et inadmissible». «Les Touareg sont des Maliens à part entière devant jouir de leurs droits civiques», a-t-il souligné, estimant qu'il est «impossible d'accepter la déclaration d'indépendance et de sécession. Pour ce qui est de la situation sécuritaire au nord du Mali, dont des parties de villes sont contrôlées par Aqmi et le Mujao, le directeur du Caert a appelé à régler le problème du terrorisme qui risque de «profiter» à l'organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ajoutant que cette organisation «tente de manipuler ces groupes dans le but d'infiltrer les structures gouvernementales au Mali». «Le problème du Mali doit être réglé en référence à la Constitution régissant le pays, comme il appartient au peuple malien de décider et de choisir ceux qui le gouvernent», a-t-il expliqué, affirmant que le Caert refuse ce qui est «imposé par la force».