Le sélectionneur Fernando Santos, qui guide la Grèce à l'Euro en Pologne et en Ukraine, ne désespère pas de réitérer l'exploit des hommes d'Otto Rehhagel, sacrés il y a huit ans à la surprise générale. Pour réaliser un tel exploit, les Grecs devront battre vendredi en quarts de finale l'Allemagne, vice-championne d'Europe en titre et candidate sérieuse à la victoire le 1er juillet. "Les sept autres sélectionneurs encore en course ont tous imaginé la victoire finale (...). Je suis pareil. Si je ne l'étais pas, je ferais mieux de démissionner et d'aller pêcher", a confié jeudi le Portugais en conférence de presse. Le défi s'annonce pour le moins compliqué face aux Allemands, qui peuvent se targuer d'avoir remporté leurs trois matches de poule, contre le Portugal, les Pays-Bas et le Danemark. "Bien sûr, nous sommes parfaitement conscients des qualités de l'Allemagne. Ils sont favoris, pas simplement pour ce match, mais pour le titre", a estimé Fernando Santos. "Mais, si vous vous souvenez bien, j'ai dit que nous ne venions pas ici pour prendre des vacances, et je dis toujours la même chose. Je m'attends à un grand match demain. Dans les matches à élimination directe, tout peut arriver", a-t-il anticipé. Le stratège de la Grèce a invoqué un épisode biblique pour sa démonstration: "Si vous voulez faire une comparaison avec David et Goliath, je serais heureux de jouer le rôle de David, parce que nous savons tous qu'il a gagné." Le vainqueur du match sera opposé en demi-finale à l'Italie ou à l'Angleterre.