Très attendue dans cette compétition, la Corée du Sud promet à l'instar des autres clubs de séduire et surtout de répondre sur le terrain à ceux qui continuent de la sous estimer. Pourtant, les résultats acquis tout au long des éliminatoires illustrent bien et à juste titre la volonté de ces Coréens à faire un excellent résultat. «Aucune équipe n'est meilleure, si on est arrivé à ce niveau, cela veut dire que nous avons tous les mêmes chances de remporter le trophée…», a annoncé le capitaine d'équipe de cette formation qui promet d'occuper le terrain. C'est donc une huitième qualification à la Coupe du Monde. La première fut réalisée en 1954. Elle a dû patienter plus de 30 ans avant de refaire surface à l'occasion de Mexique 1986. Leurs premiers succès remonte à 2002. Coorganisateurs, ils avaient balayé la Pologne (2-0) et le Portugal (1-0), ce qui les pousse au second tour, avant d'éliminer l'Italie et l'Espagne pour que l'Allemagne freine leur élan en demi-finale (1-0). Quatre ans plus tard, leur aventure en Allemagne s'achève prématurément : les Guerriers Taeguk sont éliminés dès la phase de poule à Shanghai. La République de Corée annonce la couleur de sa supériorité en battant les Emirats arabes unis et l'Arabie Saoudite, avant d'obtenir un nulle cruciale face à l'Iran à Téhéran. Enfin, une victoire (1-0) à domicile lors d'un énième derby coréen et un nouveau succès (2-0) face aux Emirats arabes unis ont assuré la qualification des Guerriers Taeguk. La nomination de Huh Jung-Moo en décembre 2007 a remis les pendules à l'heure en qualifiant une formation expérimentale avec deux matches d'avance. «Buteur contre l'Italie au Mexique en 1986, Huh Jung-Moo n'est pas étranger à ces rendez-vous internationaux. Il a d'ailleurs participé en Italie 1990 et aux Etats-Unis 1994 en tant que préparateur physique puis sélectionneur-adjoint. Huh a également été sélectionneur de la République de Corée par intérim à deux reprises, et a dirigé les U-23 lors du tournoi olympique masculin de Sydney 2000. «Ce sera le dernier chapitre de ma vie dans le foot. Je vais mettre toute mon énergie pour obtenir de bons résultats dans cette Coupe du Monde», prévient Huh Jung-Moo, sélectionneur. Un pays qui plantera pour la deuxième fois de son histoire, son drapeau dans le cadre de cette compétition footballistique mondiale. Bien que recalés aux qualifications d'Allemagne 2006, puis déboutés du trône européen dès le premier tour de l'UEFA Euro-2008, les Hellènes sont restés fidèles au vieux routier allemand. Leur confiance s'est vue amplement récompensée par leur retour sur la scène mondiale après une absence de seize ans. Son acharnement à faire partie des équipes qualifiées, s'est distingué dés le coup d'envoi des éliminatoires. Huit buts inscrits contre aucun encaissé face au Luxembourg (3-0), à la Lettonie (2-0), à la Moldavie (3-0) et à la Grèce. Un élan qui fut freiné par les Suisses (1-2). Elle rebondit à la faveur d'un nul (1-1), suivi d'une victoire à domicile (2-1) sur Israël, mais bute de nouveau sur le mur helvète (0-2). Ses chances s'amenuisent encore à la suite du (1-1) inattendu concédé en Moldavie, qui laisse le champ libre et permet à la Lettonie de briguer les premières places. Les Grecs écraseront les espoirs lettons dans l'œuf lors de l'avant-dernière journée (5-2), pour prendre une option sur les barrages, qu'ils s'assurent grâce à une victoire (2-1) sur le Luxembourg en clôture des qualifications. Et voilà, les retrouvailles. La Grèce face à l'Ukraine, une équipe qu'elle a déjà affrontée à l'occasion de sa campagne malheureuse en Allemagne 2006. Après avoir arraché un nul vierge à Athènes, elle s'impose de justesse à Donetsk, sur un but de Dimitrios Salpingidis (1-0). «A 72 ans, Otto Rehhagel participera à sa première phase finale et sera le doyen des entraîneurs mondialistes. Il a mené une carrière couronnée de succès en Allemagne, avant de connaître sa plus belle réussite à la tête de la sélection hellène. Sous la conduite du roi Otto, la Grèce a renoué avec l'élite six ans après son unique titre continental et seize ans après sa dernière participation à l'épreuve reine. A l'entrée en fonctions de Rehhagel en 2001, la modeste équipe grecque affichait pour tout palmarès une qualification en Coupe du Monde. Il dira même, «les joueurs ont réussi grâce à leur formidable passion et à leur esprit de compétition».