Un nombre croissant de civils sont tués dans la bande de Gaza et sont pris au piège d'une crise humanitaire "totale" tandis que se poursuit l'offensive israélienne, a dénoncé hier le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). "Je n'ai pas assez de mots pour dire à quel point, au CICR, nous sommes préoccupés et anxieux en raison de la crise à Gaza", a déclaré devant la presse Pierre Kraehenbuehl, le directeur des opérations de l'organisation humanitaire basée à Genève. "Nous sommes extrêmement préoccupés par le nombre croissant des civils tués et blessés, et par le nombre croissant d'infrastructures civiles, dont des hôpitaux, affectées par les opérations militaires israéliennes", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de doute pour moi que nous avons affaire à une crise totale et importante en termes humanitaires. La situation pour la population de Gaza est traumatisante et a atteint un point extrême à cause de dix jours de combats ininterrompus", a insisté le responsable des opérations du CICR. Les personnels du CICR à Gaza ont décrit la nuit passée comme "la plus effrayante jusqu'ici" alors qu'ils s'entassaient dans des refuges en craignant d'être frappés par les bombardements. Les attaques contre des civils ou des infrastructures civiles, tout comme les frappes indiscriminées, sont interdites par le droit humanitaire international. La configuration de la bande de Gaza, une zone très densément peuplée où vivent 1,5 million de personnes, oblige à renforcer encore les précautions à prendre pour respecter ces dispositions en évitant des dommages collatéraux, a insisté le responsable du CICR.