Près de 635 palestiniens ont trouvé la mort suite aux bombardements de l'armée israélienne. Plus de 160 d'entre eux sont des enfants. Le Comité international de la Croix-Rouge s'alarme. Le génocide programmé par les responsables de l'Etat hébreu semble irréversible. «Nous sommes extrêmement préoccupés par le nombre croissant des civils tués et blessés, et par le nombre croissant d'infrastructures civiles, dont des hôpitaux, affectés par les opérations militaires israéliennes», a déclaré aux journalistes le chef des opérations de l'organisation humanitaire internationale dont le siège se trouve à Genève. La population de Ghaza se meurt. Elle meurt à petit feu. Dramatiquement, dans une sauvagerie sans bornes et sans limites. Le haut responsable du Cicr (Comité international de la Croix-Rouge), le dit haut et fort. «Je n'ai pas assez de mots pour dire à quel point, au Cicr, nous sommes préoccupés et anxieux en raison de la crise à Ghaza», a-t-il poursuivi. Et la boucherie n'est pas près de s'arrêter. Les sanguinaires israéliens n'ont pas encore assez fait couler le sang palestinien. Ils ressemblent à des hyènes assoiffées. Plus le sang coule, plus ils veulent le faire couler. Ils sont pris dans cette spirale de folie meurtrière inconsciemment héritée des camps de concentration nazis. Les images des télévisions du monde sont terribles. Des petits corps d'enfants défigurés, sans vie, criblés d'impact d'obus sont montrés en boucle. Israël a fait la démonstration de ce qu'il y a d'inhumain en l'humain. La sauvagerie dont fait preuve l'Etat hébreu ne trouve son égale que dans ce que le nazisme avait programmé, la solution finale. La faim et la soif guettent le peuple palestinien de Ghaza quand ce n'est pas des centaines d'obus qui lui explosent en plein visage. Des vies sont fauchées sans distinction, femmes, enfants, vieillards sont massacrés. Leurs corps déchiquetés. «Il n'y a pas de doute pour moi que nous avons affaire à une crise totale et importante en termes humanitaires. La situation pour la population de Ghaza est traumatisante et a atteint un point extrême à cause de dix jours de combats ininterrompus», a tenu à souligner Pierre Krachenbuehel, chef des opérations du Cicr. De toutes les capitales du monde, des voix s'élèvent pour que cesse l'une des plus grandes tragédies de ce siècle que d'aucuns qualifient de crimes contre l'humanité. «Nous constatons que des enfants, des vieillards et des femmes ainsi que des mosquées sont ciblés et qu'aucun secours substantiel n'est apporté à la population de Ghaza», a fait constater dans un entretien accordé au quotidien français L'Humanité, l'écrivain algérien Yasmina Khadra. Les civils désarmés sont poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements. L'armée israélienne les traque pour les abattre froidement. Des milliers de Palestiniens tentent de fuir les zones de combat. Leurs habitations ont été détruites, pulvérisées par les bombes de l'aviation israélienne. Ils se réfugient dans des écoles de l'Organisation des Nations unies à Ghaza. L'armée israélienne les a pris pour cible. Cinq Palestiniens ont été tués hier dans des bombardements contre deux de ces écoles gérées par l'ONU. C'est une «tragédie horrible», a confié le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Ce qu'a vu ce haut responsable onusien restera probablement gravé dans sa mémoire et à jamais. «Je suis choqué par ce que je viens de voir et d'entendre. Nous avons atteint un stade où l'inhumanité est visible et choquante en ce qui concerne la nature des blessures, leur brutalité et leur ampleur», a confié Jhon Ging. «Quelles raisons peuvent justifier de telles sauvageries? Personne n'a le droit de s'engager dans de telles actions», a déclaré, de son côté, le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan. Ce qui n'est pas du tout de l'avis du Premier ministre israélien qui a rejeté toute idée de cessez-le-feu. «Nous ne pouvons pas accepter un compromis qui permettra au Hamas de tirer des roquettes dans deux mois contre les villes israéliennes», a prétexté Ehud Olmert. Nicolas Sarkozy en tournée au Moyen-Orient a fait chou blanc dans sa tentative de faire ramener à plus de raison les responsables israéliens. «Nous avons besoin d'une trêve humanitaire de quelques jours, c'est l'intérêt de tout le monde», Israël a fait la sourde oreille au chef de l'Etat français. Il a choisi le langage des armes.