Plusieurs affaires liées au terrorisme sont inscrites pour la session criminelle lancée aujourd'hui à la cour d'Alger. L'une de ces affaires dans laquelle sont accusés douze présumés terroristes concerne Hassan Hattab, alias Abou Haydara, ex-«émir» national du GSPC, Amari Saïfi, alias «Abderrezak El Para» et Abdelmalek Droukdel, actuel «émir» national d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), impliqués dans des assassinats, enlèvements, tortures et attentats à l'explosif ciblant des lieux publics. Le procès est programmé jeudi prochain. Ces individus sont accusés de «constitution d'association de malfaiteurs, de vols qualifiés et de détérioration de biens de l'Etat». Selon la défense de l'un des accusés, citée par l'APS, les faits remontent à 2006 lorsque les forces de sécurité se sont accrochées avec des terroristes au lieu dit Haïzer, dans la wilaya de Bouira. L'opération s'est soldée par l'élimination de quatre terroristes et l'arrestation d'un autre nommé Toumi Mohamed, «principal accusé dans cette affaire, ayant tué trois éléments des forces de sécurité malgré ses blessures», selon la même source citée par l'agence de presse. La même instance jugera, par ailleurs, le même jour, l'affaire de sept autres présumés terroristes impliqués dans des «massacres de civils et des attentats à l'explosif dans des endroits publics et dans les marchés, occasionnant plusieurs morts et des blessés». Les sept individus (tous en détention) doivent aussi répondre des chefs d'inculpation d'assassinats, d'enlèvement et de viols. Il est à rappeler que Hassan Hattab, ancien du Groupe islamique armé (GIA), l'un des fondateurs et ex-«émir» national du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), s' était rendu aux services de sécurité, il y a quelques années. Menacé de mort par Abdelmalek Droukdel, ancien artificier du GIA, et actuel «émir» national d'AQMI, pour avoir adhéré à la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, il est placé, depuis quelque temps, en résidence surveillée, à la faveur de la levée, l'année dernière, de l'état d'urgence en vigueur en Algérie pendant dix-neuf ans. Hassan Hattab, natif de Benzerga, à Bordj El Kiffan, où il a constitué son premier groupe terroriste, a été, après sa reddition, l'auteur de plusieurs appels au repentir et plusieurs de ses partisans ont déposé les armes. Amari Saïfi, proche de Hassan Hattab, qui a créé katibet Tarek Ibn Ziad, «spécialisée» dans le rapt de ressortissants occidentaux, dirigée, aujourd'hui, par un certain Abdelhamid Abou Zeid, proche, lui, de Abdelmalek Droukdel, avait été extradé vers l'Algérie et se trouve en détention. Parmi les trois terroristes, l' un, l'actuel «émir» national d'AQMI, est considéré par la justice comme étant en état de fuite.