Les services de l'ordre ont empêché jeudi l'organisation de deux rassemblements à la place du 1er-Mai à Alger, initiés par le comité des chômeurs et celui des familles de disparus. Des dizaines de membres de familles de disparus ont tenté de se regrouper dans la matinée de jeudi à la place du 1er- Mai. Cet attroupement n'a duré que quelques minutes, puisque le service d'ordre a vite encerclé les lieux et réussi à les disperser après plusieurs interpellations parmi les manifestants. Les membres de SOS disparus exigent «toute la vérité sur leurs enfants disparus durant la décennie sanglante». Idem pour les militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) qui a prévu un rassemblement à la place du 1er -Mai. Le sit-in a été avorté par l'intervention des policiers qui se sont déployés en force. Selon les déclarations du porte- parole du Comité, Tarek Belabès, faites au Temps d'Algérie, «les policiers n'ont pas hésité à utiliser la force pour interdire le rassemblement des chômeurs qui n'a duré que quelques minutes». Il a indiqué que «deux militants du CNDDC ainsi que des membres du comité et défenseurs des droits de l'homme ont été arrêtés par la polices, affirmant que «l'un des militants arrêtés a été tabassé et blessé à l'œil». Selon M. Belabès, le service d'ordre a attendu jusqu'au départ des représentants des médias, notamment les chaînes étrangères, avant de se lancer à «la chasse des contestataires». Le comité des chômeurs n'en est pas à sa première contestation, puisque plusieurs actions sont enregistrées depuis le début de l'année. Ils revendiquent «leur droit à un travail digne ou à une allocation-chômage».