Ce n'est pas encore fini. Les gardes communaux ne comptent pas baisser les bras. Ils sont déterminés à poursuivre leur action jusqu'à la concrétisation de toutes leurs revendications. Après une journée tumultueuse lundi, lors d'une marche entre Blida et Alger qui s'est soldée par de violents affrontements avec les services de sécurité au niveau de Birkhadem, les gardes communaux se sont rencontrés hier à Blida avec comme ordre du jour la concertation en vue de définir un plan de protestation pour les jours à venir. Les affrontements avec les forces de l'ordre ont fait plusieurs centaines d'arrestations et de blessés dans les rangs des gardes communaux. On dénombre quelque 500 arrestations et une soixantaine de blessés. Les gardes communaux ont dû rebrousser chemin après ces affrontements qui les ont empêchés d'atteindre le siège de la présidence de la République à El Mouradia, où ils comptaient organiser un rassemblement pour solliciter l'intervention du président de la République afin de satisfaire leurs revendications exprimées depuis plusieurs années. «Nous n'allons pas baisser les bras et notre combat se poursuivra jusqu'à l'aboutissement de l'objectif que nous avons tracé», affirment les gardes communaux. Comme première étape, ils ont décidé de reprendre la démarche depuis le début en déposant leur plate-forme de revendications au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. «Cela a été fait par le passé et nos négociations de plus d'une année n'ont pas abouti à des résultats satisfaisants», affirment-ils. Les gardes communaux comptent trouver un moyen pour saisir directement le président Bouteflika et l'interpeller directement sur leur situation. Les éléments de la garde communale veulent la révision de leur statut de façon à avoir des droits (retraite, sécurité sociale et autres). Ils cherchent à connaître avec précision leur véritable tutelle et cesser d'être balancés entre les ministères de l'Intérieur et de la Défense.