Avec la période estivale et les grandes chaleurs, les risques d'intoxication alimentaire sont plus élevés en raison notamment de la hausse des températures, une des conditions propices au développement de bactéries dans les aliments. En effet, les services d'urgence des hôpitaux ne cessent d'enregistrer des cas d'intoxication. Il faut noter que la qualité des produits proposés, leurs conditions de stockage, les ruptures de chaîne de froid et autres sont susceptibles de provoquer des intoxications alimentaires qui peuvent être mortelles. Il faut rappeler que les intoxications peuvent être de différentes origines et prédominantes chez les bouchers. Le botulisme, qui est la maladie qui revient le plus souvent est due à la consommation de viande ou de conserves avariées. Pour y faire face, la réglementation doit être des plus rigoureuses. Comment expliquer un tel laisser-aller alors que toutes les APC disposent d'un bureau d'hygiène ? Le responsable de ce service au niveau de la commune de Birkhadem nous a expliqué que sa mission «est de faire quotidiennement la tournée des boulangeries, des fast-foods, épiceries, boucheries et volaillers pour contrôler la qualité des produits et l'hygiène des lieux». Au niveau des boulangeries, les normes requises pour de bonnes conditions de travail sont les certificats de bonne santé pour tous les employés. Il est également exigé d'eux de porter des effets vestimentaires adéquats comme un calot (chapeau), une blouse blanche et des gants. Le local est aussi pris en considération au niveau de tous les points de vente de produits alimentaires. Le local commercial doit obéir à des normes, à savoir une aération adéquate et un espace de détente pour le personnel. Sur le plan sécuritaire, tous les établissements de vente de denrées alimentaires doivent être munis d'un extincteur, d'une boîte à pharmacie et d'une sortie de secours avec des portes qui s'ouvrent de l'extérieur pour que les employés puissent sortir en groupe. Les paillasses (tables de travail) que ce soit dans les boucheries, les restaurants et volaillers doivent être en marbre pour être plus faciles à nettoyer et non fissurées pour éviter la prolifération de bactéries. Les laboratoires de travail dans les boulangeries et pizzerias doivent être éloignés des lieux communs et nettoyés régulièrement. Indicateurs de saleté chez les vendeurs Au niveau des boucheries, il est exigé des employés de porter des gants et de respecter les délais de mise en vente des produits. Le passage d'un vétérinaire avant d'abattre l'animal est aussi une nécessité au niveau des abattoirs. Lorsque les contrôleurs constatent des irrégularités sur l'application des normes sanitaires, sécuritaires et salariales, les APC procèdent à l'envoi de la première mise en demeure au point de vente. Au bout de la troisième mise en demeure, si ce dernier n'a pas rectifié les anomalies, il recevra une proposition de fermeture de 8 jours de la part de l'APC. Après ces 8 jours, s'il persiste dans l'irrégularité, il recevra une proposition de fermeture d'un mois de la part du wali délégué. Au cas où le problème persiste, c'est une proposition de fermeture définitive qu'il recevra de la part du wali d'Alger. Si les contrôleurs trouvent de la viande de couleur anormale et des odeurs nauséabondes, ils procèdent à la destruction de la viande. S'ils remarquent que l'abattage ne s'est pas fait dans les normes, la viande est contrôlée par un vétérinaire, et si elle est comestible il l'achemine vers les structures d'accueil des nécessiteux et les prisons. Les bouchers ne doivent pas vendre de la viande hachée congelée. La viande ne doit être hachée que devant le client. Pour les volaillers, le problème se pose dans l'enlèvement des abats. La volaille doit être obligatoirement vidée de ses entrailles pour qu'elle ne s'infecte pas. Le contrôle se fait dans tous les points de vente sur la propreté des frigos, présentoirs, matériels de travail, ustensiles, tables etc.