Près de 3 mois après les législatives du 10 mai, la mission d'observation électorale de l'Union européenne (UE) a enfin rendu son rapport aux autorités algériennes. Le chef de la mission, M. Salafranca, le rendra public demain à Alger lors d'une conférence de presse. Le chef de la mission des observateurs de l'Union européenne (UE) aux élections législatives du 10 mai dernier, M. Ignacio Sanchez Salafranca, a en effet remis jeudi à Alger le rapport final de la mission des observateurs de l'UE au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, du secrétaire général et du chef de cabinet du ministère de l'Intérieur, MM. Abdelkader Ouali et Brahim Djeffal. Selon un communiqué de la mission d'observation européenne, le document en question présente une évaluation «approfondie, détaillée et impartiale» du processus électoral, conformément au cadre juridique national et régional ainsi qu'aux normes et traités internationaux signés par l'Algérie. La mission de l'UE rappelle qu'elle a réalisé un suivi de toutes les étapes du processus électoral du 10 mai et a été présente dans les 48 wilayas du pays avec 150 observateurs issus de l'UE, de la Norvège et de la Suisse. Le rapport, indique-t-on encore, «reprend l'ensemble des observations relevées et analysées par les experts de la mission». Le document est assorti «de recommandations qui portent sur chacune des étapes du processus électoral relatives aux normes internationales applicables aux élections démocratiques». Ces recommandations sont proposées dans la perspective des consultations électorales à venir, notamment les élections municipales d'octobre 2012 et l'élection présidentielle de 2014, a précisé la même source. Dans ces recommandations, la mission propose notamment plusieurs mesures additionnelles destinées à renforcer la traçabilité et la transparence du processus électoral. Parmi elles figurent la consolidation du fichier électoral au niveau national et la publication des procès-verbaux au niveau des bureaux de vote. Les autres mesures concernent notamment le rôle des médias, l'administration électorale et le renforcement du rôle des commissions de contrôle et de supervision. M. Salafranca avait qualifié en mai dernier les législatives d'un «pas en avant dans la consolidation du processus démocratique» en Algérie de par la «transparence» du scrutin et son déroulement «pacifique et ordonné». «La mission salue un scrutin ordonné qui s'est déroulé dans le calme et dans la transparence depuis l'ouverture jusqu'au dépouillement (...), un scrutin qui marque un pas dans la consolidation de la démocratie et les droits de l'homme en Algérie», avait souligné M. Salafranca dans une déclaration préliminaire de la mission. A signaler que M. Salafranca qui séjourne du 1er au 5 août en Algérie, a également été reçu par les plus hautes autorités de l'Etat, notamment le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.