Au FLN, la présidentielle de 2014 frappe déjà aux portes. Cette échéance constitue l'objectif inavoué d'un certain nombre de cadres et membres du comité central opposés à la ligne politique prônée par la direction et, de surcroît, acquis à l'idée de mobiliser les militants relevant des différentes régions du pays pour parvenir à destituer Abdelaziz Belkhadem de son poste de secrétaire général du parti. Kassa Aissi, membre de la direction du FLN en charge de la communication au sein du parti, conçoit que les visées des contestataires du FLN sont intimement liées avec la prochaine présidentielle. Il est vrai que ce but tant visé par les adversaires de Belkhadem ne constitue pas une nouveauté puisque une telle réclamation a été formulée lors de l'élaboration des listes des candidats qui allaient représenter le parti aux législatives du 10 mai dernier. Depuis, les adeptes de la protestation au FLN n'ont pas lâché prise, même si les chances de voir leur action d'écarter Belkhadem aboutir sont minimes, notamment après le triomphe spectaculaire de cette formation au dernier scrutin. Depuis, les contestataires du FLN ont opté pour une nouvelle démarche : créer une coordination nationale dont l'installation devrait intervenir au terme de plusieurs regroupements régionaux. Le dernier en date a eu lieu en ce début de semaine à Constantine. Il s'agit d'une rencontre qui, selon un communiqué rendu public par ses initiateurs, a regroupé des représentants venus de toutes les wilayas de l'Est algérien pour réclamer à l'unisson le départ de Abdelaziz Belkhadem de la tête du FLN. Une revendication qui a été d'ailleurs évoquée on ne peut plus clair dans le même communiqué. «Nous voulons destituer Belkhadem de son poste de SG et l'amener à rentrer chez lui», est-il écrit dans le même document. Réagissant à cette énième sortie des contestataires du FLN, Kassa Aissi atteste d'emblée comme pour minimiser de l'importance de ce regroupement régional que «les communiqués ne sont guère le reflet de la réalité». Il poursuit en mettant l'accent sur le fait que l'action des militants contestataires est, selon lui, liée avec la présidentielle de 2014. «Ces gens visent d'autres objectifs qui trouvent leur logique dans les préparations des élections présidentielles de 2014», a souligné Kassa Aissi. Celui-ci insiste sur le fait que ces contestataires ont échoué à écarter Belkhadem de la direction du parti. Il argue son propos en affirmant qu'après tant de gesticulations, de démarches et d'actions entreprises par ses adversaires, Abdelaziz Belkhadem est toujours maintenu à son poste de SG du parti. Mieux, selon Kassa Aissa, le FLN aborde dans la sérénité les prochaines élections locales prévues en novembre prochain. Dans ce cadre, une rencontre est prévue vendredi prochain au siège national du parti.