La police judiciaire a ouvert une enquête approfondie sur la matière dont sont fabriqués des milliers de jouets pour enfants. Selon une source sécuritaire, ces jouets sont fabriqués avec les déchets des hôpitaux par des sociétés locales. A noter que des déchets liés aux soins de santé sont considérés comme dangereux et peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs. Selon l'OMS, «on estime que chaque année 16 milliards d'injections sont effectuées dans le monde, mais toutes les aiguilles et les seringues usagées ne sont pas correctement éliminées». Or, les déchets liés aux soins de santé peuvent contenir des micro-organismes dangereux susceptibles d'infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public. En effet, les jouets fabriqués avec les tuyaux d'hémodialyse, les seringues et les sacs de sérum, ont été exposés aux marchés à des prix ne dépassant pas les 500 DA pour inciter les familles algériennes, dont les plus pauvres, à les acheter à bas prix à l'approche de l'Aïd. Les jouets varient entre ordinaires et dangereux dans leur utilisation, comme des pistolets équipés de grains solides utilisés comme balles. Ces grains atteignent facilement l'œil, causent des égratignures et cicatrices sur la peau, en particulier le visage. De son côté, le président de la Fédération de la protection du consommateur a révélé que les autorités judiciaires doivent punir les personnes impliquées, du fait qu'elles promeuvent des produits toxiques malgré leur gravité sur la santé des enfants. Quant au président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), il a mis en garde contre l'achat de ces jouets dangereux, en particulier ceux conçus avec du plomb et d'autres remplis d'éponge et de déchets industriels.