Les redresseurs du Front national algérien (FNA) sont remontés contre les services du ministère de l'Intérieur. Ils dénoncent dans une correspondance rendue publique le retard pris par le département d'Ould Kablia dans le traitement de leur demande formulée pour obtenir l'autorisation de tenir leur congrès extraordinaire. «Les représentants du mouvement des redresseurs du FNA s'interrogent sur les motifs réels à même d'expliquer l'attitude du ministère de l'Intérieur qui ne répond toujours pas à la demande pour l'organisation du congrès extraordinaire du parti et transmise il y a de cela plus d'un mois», est-il écrit dans ladite correspondance. Il est également ajouté dans le même document que la demande en question réunit toutes les conditions nécessaires devant permettre la tenue dans la légalité absolue du congrès extraordinaire à même de rendre possible l'émergence d'une nouvelle direction du parti autre que celle activant sous la conduite de Moussa Touati. Ce dernier est à la tête du parti depuis sa création en 1999. Aujourd'hui, les détracteurs de Moussa Touati, réunis au sien du mouvement du redressement où l'on retrouve notamment les députés élus le 10 mai dernier sur la liste du FNA, se disent qu'ils sont majoritaires et sont de surcroît en droit d'aller vers la tenue d'un congrès extraordinaire. L'une des bases légales sur laquelle s'appuie leur action et qu'ils citent d'ailleurs dans leur communiqué, a trait au contenu de l'article 43 du règlement intérieur du parti mettant en évidence la possibilité de recourir à un congrès extraordinaire dans le cas où les deux tiers des membres du conseil national accepteraient cette démarche. «Nous avons largement dépassé les 2/3 exigés», ont tenu à préciser les redresseurs du FNA rappelant qu'ils ont déjà procédé à l'installation d'une commission de préparation du congrès extraordinaire qui n'attend que le «feu vert» du ministère de l'Intérieur pour accélérer le rythme d'exécution de sa mission. Du coup, les redresseurs du FNA interpellent de nouveau le ministère de l'Intérieur en vue d'une autorisation leur permettant de tenir leur congrès extraordinaire. Une réponse qu'ils souhaitent obtenir dans les meilleurs délais en vue de se préparer pour les élections locales. La direction actuelle du FNA, sous la houlette de Moussa Touati, ne semble pas accorder trop d'importance aux «gesticulations» des redresseurs. D'autre part, une poignée de militants du FNA opposée à Moussa Touati a décidé de se retirer collectivement de cette formation pour rejoindre le nouveau parti d'Amar Ghoul (TAJ). Là encore, Moussa Touati que nous avons contacté à ce sujet a jugé cette démission de simple fait insignifiant